Nuit Debout fait chanter le Medef …

Ils n’étaient qu’une petite vingtaine à 16h au Medef, mais ils portaient le chant de tous ceux qui ne pouvaient pas se libérer. La loi El Khomri est passée, malgré les milliers de gens dans la rue. Un déni de démocratie qui ne passe pas ! Malgré tout, c’est en chansons et par la dérision que les Nuit Debout spinaliens ont transmis leur message !

“Hollande avait été élu car la droite, on n’en pouvait plus, il devait s’attaquer aux inégalités, chantent les Nuit debout sur l’air de la Carmagnole. Son ennemi, c’était la finance, au Bourget, il était en transe, il a r’tourné sa veste en “bouffant” au Medef”.

Il faut légiférer contre cette misère

“Le Medef lui avait promis un million d’emplois, il a piqué l’pognon, il l’a pris pour un “con”. Contre le chômage, pas un emploi, 40 milliards, c’est c’qui nous manque, pour nos service publics pour notre République. Toujours plus pour les actionnaires, toujours moins pour les salariés, il faut légiférer contre toute cette misère”.

Est-ce la nouvelle forme du dialogue social ?

Ils réclament à Laurence Rayeur, ces 40 milliards du CICE (crédit impôts compétitivité emploi) en liquidités, ils ont même prévu la brouette pour mettre les billets ou un virement par RIB spécial, pour créer les emplois promis. Avant de lui proposer une partie de Chamboule-tout … “Je ne crois pas que cette loi El Khomri permette de créer des emplois, conteste Laurence Rayeur, déléguée générale du Medef. Il faut développer des solutions pour garder les emplois sur le territoire, comme avec le label Terre Textile”. Économie circulaire ? Le Medef parle beaucoup plus d’export…

La précarité, on en a une overdose !

“Il faut créer de l’emploi et cette loi ne fait que renforcer la précarité. Mais on en a déjà plus qu’il ne nous en faut de la précarité, s’insurgent les Nuit Debout. On le voit aujourd’hui. On en “chie” et vous voulez nous en remettre une couche ! On bazarde les CDI et on prend de l’intérim. Mais nous, on vit comment ? Si les indemnités chômage étaient à la hauteur des parachutes dorés, on la prendrait votre flexibilité ! Que vos actionnaires investissent pour créer l’emploi avant de récolter !”.

Dansons la carmagnole …

Il y a de la colère, un sentiment d’injustice qui grandit, qui s’internationalise. “On est venu vous faire part de notre colère. Le 49.3, c’est un vrai déni de démocratie. Les patrons nous imposent des règles, dont on ne veut pas ! On fait la part des choses. Les petites entreprises rament aussi et on en a conscience, mais ça suffit de voir l’argent partir vers les actionnaires alors que les salariés restent au bord du chemin ! Ça suffit ces discours où on nous ment, qui nous enfument, la réalité, nous, on la vit et pas avec des milliards !”. La colère, c’est pour le chamboule-tout, mais c’est en chantant, qu’ils annoncent : Dansons la carmagnole …Du travail et virons-les aux élections !