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Madagascar – Le village d’Ikamby gagne en développement

C’était ce dimanche la randonnée annuelle de l’association Deyvilloise “Tia Zaza”, qui mène des projets à Ikamby, un village de Madagascar et les choses évoluent. Chaque année, les habitants gagnent en bien-être et en autonomie, soutenus à bout de bras par des bénévoles qui y croient et se battent, pour que ces gens vivent mieux.

“Concernant le pays, le constat est assez triste, déplore  Lucas Bluntzer  en séjour à Madagascar, je remarque peu de développement des routes. Et l’alcool, le commerce sexuel, … et les politiciens… font des ravages”. Pourtant, inlassablement des gens croient au développement dans les villages comme Ikamby et gagnent en bien-être et en autonomie.

Parrainages

Actuellement, il y 26 enfants parrainés, dont 3 sur la Capitale. Tia Zaza parraine également la scolarité de deux jeunes, Elysé et son frère en formation dans une école d’agriculture à Antsirabé pendant deux ans. Le coût de la formation avec l’internat est de 30€ par mois. L’association reçoit de leurs nouvelles tous les mois par mail.

L’école fonctionne très bien

Cécile la directrice du centre qui recueillait les enfants, a pris sa retraite et c’est son fils Olia qui assure sa succession. Il est maintenant directeur de l’école et s’occupe du suivi des élèves et des professeurs. Il prend son nouveau métier très à coeur. Mais l’école dépend toujours entièrement du financement de Tia Zaza. Jacky et Olia ont acheté un taxi brousse pour assurer les déplacements et ne plus être enclavés, mais ils n’ont pas réussi à le réparer. Le taxi-brousse n’aura roulé qu’un mois. Ils vont le vendre.

Des opposants destructeurs

Rien n’est facile. La bande armée des Dahalo a pillé une partie des ressources que le village avait réussi à faire produire et volé presque tous les zébus… Il ne reste qu’un seul zébu au village ! Et Gilles Gauthier vient de se faire brûler une partie de montagne (Tavy) et la colère gronde dans sa vallée.

De l’énergie solaire pour se moderniser

Les panneaux solaires pour alimenter la pompe du village, devraient être en marche d’ici 10-15 jours. Le régulateur et le convertisseur n’étaient pas compatibles avec les batteries. Les pièces commandées devraient arriver. Par contre, l’éolienne et le panneau solaire installés au-dessus de l’école fonctionnent très bien. Le four et la parabole solaire aussi, mais cette dernière n’est pas assez utilisée. Le réseau téléphonique est bon et permet un développement économique du village.

La première forêt pointe le nez !

Concernant le reboisement, la première forêt voit le jour. Tout ce que Pierre a planté pousse et les habitants ont récolté le premier stère juste en taillant les arbres ! 300 arbres de plus 10 centimètres de diamètre ont vu le jour. Avec l’aide d’un professionnel, des stagiaires, Thomas et Romain, 7000 plants sont en pépinières et vont être replanté tout autour du village, là où il n’y a quasiment pas de vols. La production de géranium pour l’huile essentielle voit le jour ! ! Le projet prend forme et Olia souhaite que chaque élève soit sensibilisé. Un contrat écrit va être passé avec Patrick pour qu’il s’occupe des plantations.

Le projet est viable

Pierre et Lucas après leur séjour cet été sont convaincus que le projet est viable et qu’il vaut le coup d’être poursuivi. Deux stagiaires sont actuellement à Madagascar,  Thomas Giroir et Romain Lemaire. Romain correspond régulièrement par mail pour rendre compte de l’avancée de leurs projets. Avec leurs enseignants, une feuille de route a été établi pour leur stage : développement de l’agroforesterie, culture du Moringa et création d’une deuxième pépinière au village pour impliquer les habitants.

2 stagiaires candidats pour 2016

L’Association a déjà 2 demandes de stagiaires en licence pro pour prendre le relais pour l’été 2016. Elle a décidé lors de son assemblée générale de verser 5€/jour aux stagiaires pour leur permettre de couvrir leurs frais sur place. Pour 2016, Tia Zaza envisage d’aider les familles du village à s’équiper en panneaux solaires via un micro crédit. La faisabilité du projet doit être étudiée par un stagiaire en énergies renouvelables qui partira en juin. Les choses bougent et avancent au rythme du pays, laissant le temps aux populations locales de s’approprier les nouvelles techniques. Tia Zaza tient beaucoup à réfléchir avec les locaux pour un développement qui soit le leur parfaitement adapté à leur mode de vie et au pays.

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