Party Girl a touché son public !

75 entrées pour le film en avant-première et un public très touché qui n’hésite pas à l’exprimer. Surpris d’abord, le public a dit oui à la justesse des émotions, aux questionnement des héros, à l’authenticité des personnages du film. Et Marie Amachoukeli, une des réalisatrices du trio, prend le pouls de ces premiers retours des spectateurs.

Ça passe ! Le public vibre. Il parle de “moments de grande émotion“, ressent ce trop plein d’amour qui déborde jusqu’à se perdre. Il suit ce papillon de nuit qui volette trop près de la lumière et se brûle les ailes, se cherche , s’égare, se cogne, s’agite avec une énergie de vie insatiable. Angélique a besoin d’intensité. Avec elle, pas de demi mesure ! Elle donne tout … ou rien. “La fiction nourrissait le réel et le réel, la fiction“, commente Marie Amachoukeli. A partir d’une vie réelle, elle a construit un film et Angélique joue son propre rôle, mais ce n’est pas un documentaire.

Dilemme

Joseph Bour, Michel, croit au revirement, à cette nouvelle vie avec Angélique. Il croit qu’elle peut laisser son vécu derrière elle. Il est attachant, presque convaincant. “C’est quelqu’un qu’on a découvert 2 jours avant le tournage. C’est quelqu’un qui vaut le coup et qui rend le dilemme d’Angélique encore plus complexe”, souligne la réalisatrice. Mais comment renoncer aux paillettes pour la routine d’une vie rangée ?

Au plus près des gens

– “Vous filmez très très près des gens, en plans très serrés. Il y a très peu de plans larges“, constate un spectateur. “Pour être en empathie avec les personnages, on a choisi la caméra embarquée, pour livrer une cartographie des visages. On aime observer les gens et vous les faire observer”, explique Marie Amachoukeli. C’est pour ça qu’elle veut ses héros avec leur accent, leur dialecte, leur façon d’être que ne pourront inventer des actrices comme Catherine Deneuve ou Isabelle Huppert !

Dire des choses

La relation de cette mère avec ses 4 enfants attendrit. “Est-ce que la vie d’Angélique et de ses enfants se trouve changée après le film“, s”interroge une autre. “Ce film leur a permis de se dire des choses qui n’étaient pas exprimées“. le public se sent bousculé par ces morceaux de vie. Il se sent proche de cette femme qui se débat pour aimer ses enfants comme elle le peut avec ce qu’elle est. Cette quête existentielle parle aussi aux autres !

Ça met en jeu plein de choses

Marie poursuit : “Ce tournage a été épique. Il a duré 35 jours, environ 7 semaines et a coûté 1,3M€. On avait peur qu’Angélique soit épuisée mais elle avait une énergie débordante. C’est elle qui nous couchait ! Faire un film, ça bouleverse. Ça vous fait vieillir. Psychologiquement, ça met en jeu plein de choses, surtout quand c’est la famille d’un pote”. La reconnaissance a prouvé aux détracteurs que le choix de parler des gens en marge dans un territoire boycotté, avait un sens ! “Je suis heureuse d’avoir démontré que ça pouvait marcher malgré les mises en garde”.

Il s’est passé quelque chose !

La région Lorraine a soutenu le film. Elle a été d’un grand soutien. “Il s’est vraiment passé quelque chose !”, insiste Marie. Une rencontre entre un territoire et une équipe, et aujourd’hui dans la salle, entre des personnages hors du commun et un public bouleversé !

Marie Amouchekeli était à Saint-Dié au cinéma Empire pour la séance de 20h45. Il sera en salle à partir du mercredi 27 août.

 

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