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Pollution – Les “empoisonneurs” dilués de la Cleurie progressent, on laisse faire ?

Le Collectif “Rivières propres” poursuit son combat contre les pollutions de la Cleurie. Ce cours d’eau affiche des taux exceptionnels de pesticides et détergents. Avec la sécheresse, les concentrations deviennent inquiétantes pour les écosystèmes. Après la réunion du 2 mars en préfecture avec les industriels, l’agence de l’eau Rhin-Meuse et les services de l’État, le collectif a décidé de tirer la sonnette d’alarme. La population doit savoir ce qu’il se passe !

Déçus par “la non action” qui a suivi cette réunion, le collectif “Rivières propres” passe à la vitesse supérieure. La réunion du 2 mars a eu l’avantage de poser le problème, mais il faut aller plus loin. La Cleurie est polluée depuis des années et ça ne va pas en s’arrangeant !

La contamination augmente

Les taux d’AMPA et Glyphosate (composants actifs du Roundup) atteignent 160 µg/l sur les pics avec une moyenne de 15 µg/l, alors qu’ils étaient à 30µg/l sur les pics et 5 µg/l en moyenne en 2014. La contamination augmente. Avec la sécheresse comme cet été 2015, quand il n’y a plus d’eau, il ne reste que les rejets concentrés. Et les agents de détergent en surface (surfactants) ne sont pas recherchés ! “, alerte le Collectif, qui ne peut pas regarder la pollution gagner sans rien faire.

Une mutation de la microfaune

On a observé une mutation de la microfaune invertébrée, poursuit Claude Maurice. Il y a une reconcentration qui progresse au fur et à mesure de la chaîne alimentaire. On ne sait pas quelles seront les conséquences chez les humains, mais il est prouvé que des doses infinitésimales de glyphosate provoquent des malformations et de l’infertilité chez le porc. Et le problème, c’est que les truites sont contaminées mais pas sur le ventre, donc elles sont consommées sans qu’on sache quel en sera l’impact”.

“Si on cherche, on va trouver”

L’agence de l’eau était prête à financer des analyses élargies, s’il y avait un accord des partenaires. Mais les industriels ont reculé. “Si on cherche, on va trouver et ce sera encore des normes supplémentaires et des obligations de traitement que nous devrons financer”, proteste Monsieur Kieffer. Les Blanchisseurs se sentent montrés du doigt. Ils sont asphyxiés par le cumul et le coût des contraintes réglementaires. “Bien sûr, on a des aides à l’investissement, mais on doit ensuite assumer le traitement régulier et là, il n’y a plus d’aides ! Les analyses me coûtent 15000€ par an, et si elles sont mauvaises, elles vous plombent une année. On fait ce qu’on peut pour respecter les normes, mais si on en a plus, on devra arrêter !”.

On attend les scandales ?

Les cotons importés qui servent à la fabrication du linge de maison, sont imprégnés de pesticides très toxiques, qui après le lavage, sont rejetés dans l’eau. La station d’épuration biologique de la tourbière de la morte femme, ne traite pas ce genre de toxines. “Alors que fait-on ? interroge le Collectif. On attend de découvrir les désastres écologiques qui vont suivre les déséquilibres des écosystèmes et les scandales sanitaires quand les problèmes de santé commenceront à arriver, ou on tente de compléter les analyses et de chercher de vraies solutions ?

 Protéger ses ressources en eau

Intervenir aura un coût c’est certain, mais l’eau est vitale et elle devient rare. Le réchauffement climatique nous promet des sécheresses. On l’a vu cet été. L’eau peut manquer, les nappes baisser dangereusement et des communes souffrir de ne plus être alimentées, parce que les sources sont taries. Alors peut-être est-il temps de protéger les ressources en eau que l’on a. “On pense à nos enfants et nos petits enfants ! On en prend une toute petite louche et on est malade sans savoir ce que c’est !

Une absence de réglementation pour ces substances

Le glyphosate et ses dérivés sont des perturbateurs endocriniens. Ils causent cancers, maladies neurologiques, diabète, obésité, autisme, infertilité … Aujourd’hui, on a des données qui le démontrent. Le Collectif souhaite donc alerter les ONG et les parlementaires sur l’absence de réglementations pour ces substances contenues dans les cotons importés (traitement de pesticides dans les champs de coton), qui seront rejetées dans l’eau sans avoir été traitées, puisqu’elles ne sont pas identifiées donc pas recherchées.

Trouver comment enrayer la pollution

Il n’est pas question d’opposer les méchants industriels aux gentils écologistes (ou l’inverse ?), mais plutôt d’arrêter de jouer les autruches, défend le Collectif, et avec tous les acteurs, de trouver comment enrayer le phénomène de pollution et comment financer le système. On parle à tout va de développement durable et de biodiversité, c’est le moment d’ajuster actes et discours !”.

http://www.actu88.fr/la-cleurie-detient-le-record-lorrain-de-la-contamination-par-les-pesticides/

http://www.actu88.fr/la-cleurie-pas-si-polluee-quon-veut-le-dire/

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