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Procès des surirradiés : 18 mois de prison ferme pour les 2 médecins et le radiophysicien

Les deux médecins et le radiophysicien ont  été condamnés ce 30 janvier, à 18 mois de prison ferme pour le plus grave accident de radiothérapie survenu en France. Entre 2001 et 2006, près de 450 patients traités pour des cancers de la prostate, ont été victimes de surdoses de radiation.

 

L’instruction a été menée par le juge Pascal Gand, également en charge de l’affaire du mediator.

Deux accidents se sont produits à l’hôpital Jean Monnet d’Epinal. Le premier  dysfonctionnement a entraîné des surexpositions de 20%, sur 24 patients traités pour des cancers de la prostate entre mai 2004 et août 2005. 7 en sont morts. Les autres souffrent de cystites invalidantes.

Le second a fait 424 victimes de surdoses atteignant entre 8 et 10% de 2001 à 2006.(cf articles précédents)

L’instruction a été menée par le juge Pascal Gand.

Six ans après les 1ères  plaintes en 2006, les juges ont estimé le radiophysicien Joshua Anah, 54 ans, coupable d’homicides et blessures involontaires et soustraction de preuve. Ils l’ont condamné à une peine de 3 ans de prison, dont 18 mois ferme et 10.000€ d’amende. Il lui est interdit d’exercer sa profession pendant cinq ans.

Les deux médecins radiothérapeutes Jean-François Sztermer, 64 ans, et Michel Aubertel, 62 ans, sont condamnés pour homicides et blessures involontaires, ainsi que non-assistance à personne en danger, à 4 ans de prison dont 18 mois ferme et 20.000€ d’amende chacun. Ils sont interdits définitivement d’exercer.

Le tribunal a relaxé les 4 autres prévenus poursuivis pour non-assistance à personne en danger, Francette Meynard, ex-directrice de la DDASS des Vosges, Jacques Sans, ancien directeur de l’agence régionale d’hospitalisation de Lorraine, Dominique Cappelli et l’établissement lui-même, jugé au titre de personne morale.

Rappelons que Roselyne Bachelot, ministre de la santé à cette époque, avait reconnu que 5500 personnes traitées par radiothérapie à l’hôpital Jean-Monnet entre 1987 et 2006 avaient été victimes de surirradiations.

Un jugement qui entérine la culpabilité des praticiens. Ce verdict ne rendra pas aux victimes leur santé. Ils devront vivre avec leur souffrance,  mais il leur permettra peut-être de tourner la page de la colère.

Espérons surtout, qu’il sera ancré dans les annales et qu’il permettra de mettre en place des garanties, pour que des vies humaines ne dépendent plus jamais de la décision d’un seul homme.

 

B.Boulay

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