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CCI Lorraine – L’entité unique validée, en marche pour les prochaines élections !

Ce matin, la CCI Lorraine présentait sa nouvelle version approuvée  par un arrêté ministériel le 4 avril promulguée le 11 avril : Une entité territoriale, 4 délégations locales et 10 établissements. L’Assemblée sera composée de 74 membres. Elle gardera son personnel, ses actifs et disposera d’un budget de 70M€.

La pilule est amère pour ses détracteurs, le président de Moselle et celui de la Meuse, qui dénonçaient un passage en force.

La messe est dite

“Faux, rétorque Paul Arker, président de la CCI Lorraine, seules 4 voix s’y sont opposées contre 27 pour. Il y a un temps pour le débat, un temps pour l’affrontement des idées. La CCI unique a été adoptée avec l’accord de 84% des élus, validé par le Ministère. Aujourd’hui, la messe est dite”.

Des recours inutiles

Un recours a été déposé devant le Conseil d’État et devant le tribunal administratif, mais puisque la fusion a été approuvée par le Ministère, “ce serait  supposer que les juristes du ministère ne sont pas capables de déterminer la légalité d’une démarche, ça semble assez improbable, il faut savoir s’arrêter ! C’est l’argent des chefs d’entreprises qui est dépensé pour des recours inutiles et l’État va demander au préfet d’y mettre bon ordre”.

“Nous avons sauvé les CCI départementales”

On a entendu des expressions excessives, reprend le président. On a parlé de dictature, venez voir comment ça se passe ! Objectivement la fin de mandature ne se passe pas dans l’euphorie, mais il est temps de se tourner vers l’avenir. Nous n’avons pas fait disparaitre les CCI départementales, nous les avons sauvées ! Nous leur avons évité la paupérisation et l’impossibilité de remplir leurs missions. Nous faisons plus avec moins !”.

C’est s’unir ou disparaitre

Pour les directeurs présents, François Pélissier pour la Meurthe-et-Moselle et Gérard Claudel pour les Vosges, il n’y avait pas d’autres moyens de tirer son épingle du jeu. Ou c’était anticipé et géré en négociation ou ce sera imposé et douloureux ! “L’Alsace a fusionné mais elle n’a pas mis en place sa gouvernance. Elle va devoir se séparer d’une centaine de collaborateurs. La Champagne Ardenne n’a pas amorcé ce rapprochement, la CCI de Châlons va disparaitre parce qu’elle n’a pas les 10 000 entreprises requises”, donne en exemple Paul Arker. ” Si on n’y était pas allé, c’était la mort du petit cheval !”, illustre François Pélissier.

La 1ère région à opter pour une entité territoriale

Même les grandes CCI comme Marseille, n’arrivent plus à payer leur fonds de roulement, insiste le président Lorraine. Le déni de réalité les a menées dans le mur et aujourd’hui, c’est trop tard, il va falloir licencier !”. La Lorraine a préféré anticiper. Elle a été la première région à le faire. Mais elle a voulu y aller par étape pour tenter de mieux maîtriser la démarche, avant de passer aux structures Grand Est. Les 3 présidents sont plutôt fiers de leur bilan. Ils estiment avoir permis de maintenir une dynamique et sont prêts à affronter les futures élections.

Les filières disent banco !

Les acteurs des différentes filières économiques présents cautionnent la fusion. “On a besoin d’interlocuteurs au niveau régional car c’est l’assurance de garder une véritable proximité”, déclare Pascal Muller, représentant du secteur Chimie. “La Lorraine est pour une fois en avance, ce qui lui permet de reprendre un certain leadership au niveau du Grand Est et de peser. On a des atouts avec la vallée des matériaux, la French Tech et l’usine du futur”,complète Jean Arnould pour l’IUMM. “On se situe au niveau européen pas dans son pré carré”, renchérit Frantz Ehrlacher, pour le secteur logistique. Bref, les TP, l’automobile et le commerce sont tous d’accord : “Il faut créer de la valeur ajoutée et préparer l’avenir !”, renchérit Michel Etcheberrigaray, secteur agroalimentaire.

Un budget de 70M€ et 10 établissements conservés

On a été chahuté, conclut Paul Arker, on n’a pas renoncé et on en sort plus aguerri. Comme le dit le proverbe breton : une mer trop calme n’a jamais fait un bon marin”. Avec des ressources fiscales qui baissent de 15M€ entre 2014 et 2016 et des prélèvements qui s’élèvent à 11M€, la CCI Lorraine mutualisée aura gagné 10,5M€ de charges fin 2016. Elle a réussi à faire baisser le fonctionnement de 3M€ et à gagner 2M€ de ressources supplémentaires. Avec un budget de 70M€ avec un fonds de roulement à 60 jours  elle peut offrir 150 prestations, une offre de formation conséquente et des outils de diagnostic performants. Si elle a perdu 150 salariés, cette baisse des effectifs s’est faite sans conflits.

Une gouvernance déterminée

La CCI unique effective au 1er janvier 2017 devrait encore permettre de réaliser 1,4M€ d’économie, tout en garantissant à chaque délégation  de 130 à 380k€ pour l’animation territoriale. La gouvernance comportera 74 membres avec 37 hommes et 37 femmes (20 délégués en Meurthe-et-Moselle, 6 en Meuse, 34 en Moselle et 14 dans les Vosges). Il ne lui reste plus qu’à travailler sur un projet d’avenir pour ses 70 000 entreprises. 10 groupes de travail se pencheront sur les différentes missions et axes de développement. La validation du projet devrait être effective le 4 juillet 2016. La prochaine étape sera la CCI Grand Est, après les élections.

 

 

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