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Remiremont – Bernard Godfroy lynché par son conseil !

Hier, le conseil extraordinaire provoqué par 14 conseillers a tourné au massacre. Le maire a été publiquement désavoué par 22 de ses conseillers sur 29. Il en a pris plein son grade, stoïquement, alors que 2 ou 3 d’entre eux tentaient déséspérement de sauver la situation ! Le public qui se massait dans la salle, a assisté à ce déferlement de ressentiment, abasourdi !

Le 5 juillet, date fatidique, qui a fait basculer les conseillers. “Cette séance est l’épilogue d’une crise interne de la majorité sousjacente depuis 2 ans, mais ouverte au grand jour depuis 2 mois”, déclare Bernard Godfroy, en rappelant pendant 10mn les articles de loi qui régissent le conseil. Atmosphère !

D’une Rolls vous avez fait une 2 CV

14 conseillers avaient demandé le conseil, 22 conseillers ont publiquement désavoué le maire. “D’atermoiements en reculades, non sans nous avoir servi cet épisode rocambolesque, où un maire cherche des irrégularités dans une procédure qu’il a signée lui-même, en 2 ans, vous avez fait de la Rolls de vos services une 2CV… Nous avons souhaité une prise de parole pour vous mettre face à vos responsabilités, après que la ville ait été mise à feu“, déplore Roger Durupt.

Ce stade olympique qui divise

Roger Durupt ouvre le feu. Il reproche au maire de chercher son intérêt personnel, de choisir la représentation, plutôt que les dossiers complexes et de passer en force sur des dossiers comme le stade olympique, qui n’ont pas l’aval des conseillers. “Nous avons été tous solidaires pendant 2 ans malgré des dossiers découverts au dernier moment. Nous avons voté les budgets, malgré un service communication surdimensionné et des frais de personnel qui augmentent de 5%. Mais nous avons dit Non au dossier du stade qui se monte à 1,7M€ pour 2 couloirs supplémentaires”. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !

22 conseillers désavouent le maire

Après avoir annoncé sa démission, le maire change d’avis et reprend ses fonctions, mais le 5 juillet, les propos échangés font tourner le dos à 22 colistiers. Seuls 2 conseillers gardent aujourd’hui leur confiance à Bernard Godfroy. “Sur 1752 voix, vous avez obtenu 28 soutiens, où sont passées les autres ?” interroge Roger Durupt en appuyant où ça fait mal, face à une assemblée sidérée par l’ampleur du désastre. “La ville est aux mains de 5 frondeurs qui ont tourné le dos au projet“, minimise le maire. Ce qui lui vaut un cinglant : “Mais vous ne voyez jamais rien Monsieur le Maire !”.

Vous ne pouvez pas prendre des décisions seul !

Françoise Duval se dit choquée des propos tenus qui parlent de déviance : “Quand des élus décident de démissionner, ils ne suivent pas un porte-parole, c’est une décision collective ! Vous ne pouvez pas prendre des décisions seul en tapant du poing sur la table ! Nous ne sommes pas des moutons. nous voulons croire à nos convictions”. Florent Poirot insiste sur l’impossibilité de travailler sur des dossiers importants avec le maire quand il refuse d’entendre le point de vue des conseillers.

Un règlement de comptes affligeant

Avec vous, pas de débat ! renchérit Claude Jacquel, vous utilisez la fuite ou le passage en force”. ” Vous avez été dans l’opposition avec Christian Poncelet, puis avec Jean-Paul Didier. Apparemment, vous devez être dans l’opposition pour exister”, rétorque Bernard Godfroy. Danielle Hantz se dit blessée, Catherine Mathieu relève un règlement de comptes affligeant, Sophie Perrin pointe également le sur-dimensionnement du service communication par rapport à d’autres qui manquent désespérement du personnel nécessaire. “Notre projet est au service des Romarimontains, pas du votre !“, assène Jean-Claude Hutter.

Vous soumettre ou vous démettre

Je trouve la 2CV exagérée, enchaine Hugues Laine, parce qu’on a travaillé dans un esprit collectif pendant 2 ans. J’aurais souhaité que cette affaire interne se règle à huis clos. C’est surtout une querelle d’égos et d’affects. Elle s’étale aujourd’hui. La sortie par le haut semble impossible et ça me navre. Mais si le maire ne s’en va pas, comment allons-nous fonctionner ?“. “Nous vivons aujourd’hui la plus triste période de la vie communale, constate Rachel Parmentier. Le contrat que vous avez passé avec vos électeurs est rompu. La seule façon de retrouver la sérénité est de vous soumettre ou de vous démettre”.

 Que chacun puisse s’exprimer sur les dossiers

“Que la démocratie est difficile quand l’équipe n’est pas inféodé à un parti ! déclare Christiane Wininger. Nous sommes dans une impasse. Il faut que chacun puisse s’exprimer quitte à retarder un peu les projets. On veut tous le bien de notre ville. Les femmes ne sont pas des utérus sur pattes. Je te demande d’organiser des débats sur les dossiers avec tous les conseillers qui veulent y participer. Je suis affligée. Les gens nous ont fait confiance, on n’a pas le droit de jeter le bébé avec l’eau du bain”.

20 délégations retirées

Le maire restant impassible, droit dans ses bottes sur ses positions, le conseil lui retire 20 des 25 délégations avec 18 voix pour, 3 contre et 7 abstentions. Ce qui veut dire qu’il faudra un conseil municipal pour la plupart des décisions. Le maire n’a plus de marge de manoeuvre. Il est dépendant du vote de ses conseillers. Sidérant pour les citoyens présents, qui seraient presque prêts à revoter car ils ne voient pas, comment la ville va pouvoir continuer à fonctionner, avec une telle situation.

Je suis toujours le maire !

Je suis toujours le Maire et, en tant que tel, je continuerai à offrir les meilleurs services à la population par le biais des agents municipaux, avec l’appui des élus qui le souhaiteront. A ce titre, je tiens à remercier très sincèrement ceux qui – trop rares dans cette assemblée- ont su faire preuve d’objectivité et d’ouverture d’esprit”, déclare le maire dans un communiqué. Il affirme aussi que la gestion de la ville et le quotidien des Romarimontains ne seront pas impactés. Mais ça, ça semble un tantinet utopique !

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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