Logement solidaire, pourquoi pas vous ?

Le CLLAJ (comité de logement pour les jeunes) cherche des logements. L’idée est de mettre en relation des personnes qui ont un logement trop grand et des jeunes qui cherchent un  logement très peu cher pour un stage ou en attendant de gagner leur vie. Christine et Thomas l’ont fait et ils ont trouvé l’expérience très concluante !

La formule n’est pas connue … Votre appartement ou votre maison dispose d’une chambre libre. Accueillez un jeune pour quelques semaines ou quelques mois. Thomas , 21 ans, cherchait où loger pendant sa formation. Il habite Nancy et fait une formation d’automatisme et informatique industrielle à l’IUT de Saint-Dié. Il devait commencer un  en novembre. 1h de route matin et soir, avec le travail personnel, c’était difficilement gérable.

Le CLLAJ a mis une petite annonce

Il a pris contact avec Comité local pour le logement autonome des jeunes. Pas de solution immédiate, mais en tête, l’idée du concept de logement solidaire et intergénérationel … Une petite annonce … et Christine a répondu. Elle habite un corps de ferme à Ban-de-Laveline avec un gite et des chambres d’hôtes et depuis que ses enfants sont partis, elle a des chambres libres.

15€ par semaine et un accueil encadré

L’accueillant met à disposition une chambre et des espaces communs pour un prix qui couvre les charges supplémentaires. Pour Thomas, c’était 10€ par semaine, mais c’était un peu juste. Ils ont convenu de 15€ par semaine. Une convention détermine ce que chacun accepte ou non, en termes d’espaces partagés, de temps, d’habitudes à respecter… L’accueil est encadré et une médiation est possible en cas de désaccord. Thomas était présent du lundi soir au vendredi. Le week-end, Christine retrouvait ses marques.

Un respect mutuel

Avant d’accepter, tous deux s’étaient rencontrés. Thomas savait que Christine avait des convictions écologiques et respectait une certaine sobriété de vie, qu’elle était en campagne et peu disponible. Lui pouvait manger du Mac Do au lieu des courgettes, mais il évitait de laisser toutes les lumières allumées ou de rester trop longtemps sous la douche !

Des compromis sans se renier

Thomas achetait sa nourriture et pas de doute, il préfère son sel un peu moins bio mais qui ne colle pas au fond du pot et ils en rient encore aujourd’hui i Le duo a bien fonctionné. IL a trouvé son rythme. “Ça commençait fort le premier soir”, raconte Christine, pour le partage de la TV. Il y avait du foot ! Pour Thomas, c’est le match, mais pour Christine, ce n’est pas sa tasse de thé. Les dés étaient lancés ! L’heure était aux premiers compromis. Ils ont relevé le challenge.

Une présence sympathique

Christine a même emmené Thomas faire une randonnée en raquettes sur les crêtes. Un effort quelque peu désarçonnant pour Thomas qui manquait d’entrainement, mais qui l’a enchanté. Thomas s’est senti très vite a l’aise, avec quelques questions sur le “jusqu’où aller”. Les pieds sur la table  ? peut-être pas quand même ! Christine a apprécié   ce chamboulement qui lui évitait de tomber dans une routine journalière. C’est une présence sympathique.

Et de deux !

Depuis qu’elle y a goûté, Christine a repiqué ! Elle héberge Claire, 25 ans, en stage d’aide soignante, qui aurait dû renoncer si elle n’avait pas pu être hébergée. “Ça peut être intéressant pour des jeunes en apprentissage. Certains ont renoncé à signer un contrat faute de logement adapté”, défend Christine. Le logement solidaire cherche à se développer à Saint-Dié et Gérardmer.  Myriam Elmsadder, Chargée de développement Loj’Toît compte 10 à 15 demandes par an, qui varient de 1 mois à un an.

Pourquoi pas vous ?

Alors si vous êtes tenté, n’hésitez pas ! Elle cherche des logements sur Saint-Dié, Gérardmer et Bruyères pour l’instant. Un second logement vient de démarrer en Février pour Lucille, 16 ans, pour un stage au conservatoire des espaces naturels de Gérardmer. Elle est logée dans une famille. Ce qui sécurise ses parents. Il ne reste plus qu’à espérer que la Région maintiendra les postes et portera le développement de la structure.

CLLAJ : Comité local pour le logement autonome des jeunes

36, avenue Ernest Colin à Saint-Dié

03 29 51 65 51 ou 07 81 13 59 38 – cllaj-saintdie@wanadoo.fr

 

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