Saint-Dié – Les ex salariés de Poivre rouge voient rouge !

Les ex-salariés  de Poivre Rouge sont en colère  ! Xavier Champenois s’était engagé à financer 50 000€ pour un plan de formation reclassement. Pour l’instant, 2 salariés qui devaient démarrer une formation début septembre, n’ont pas pu le faire.  Une 3e devait entrer mi-septembre. Mais il y a blocage et c’est le grain de poivre qui coince ! Soutenus par la CFDT, ils menacent de bloquer  les restaurants et magasins du groupe si celui-ci ne tient pas ses engagements d’ici la fin de la semaine prochaine !

Lorsqu’ils ont arrêté leur activité le 7 mai, les 11 salariés du restaurant Poivre rouge Saint-Dié, ont négocié un congé de reclassement de 6 mois payé à 100% et une enveloppe de 50 000€ pour financer le plan de formation des 11 salariés. Cette négociation a été faite en présence du maire, David Valence et de son adjoint aux affaires économiques, Vincent Benoît.

3 salariés n’ont pas pu entrer en formation

Aujourd’hui, rien n’a été contractualisé avec le cabinet de reclassement qui suit le dossier. Les 3 salariés qui devaient entrer en formation début septembre et mi septembre, n’ont pas démarré faute d’accord. Il y a urgence  ! Elles envisageaient une formation commerciale, après avoir fait une immersion jugée satisfaisante.  La formation coûte 3220€.

Pas propice au retour à l’emploi

Xavier Champenois aurait refusé de payer parce que ces formations ne lui semblent pas propices au retour rapide à l’emploi. “Mais ce n’est pas à lui de juger de l’adéquation de la formation, s’insurge Christian Thomas responsable régional, à qui la moutarde monte au nez, c’est au cabinet de reclassement ! “.

4 mois de salaire sans activité

Et d’enchaîner : “Ils nous font un pataquès pour 50 000€ alors qu’ils ont payé 4 mois les salariés à être chez eux, puisque l’activité s’est arrêtée le 7 mai mais qu’ils n’ont été licenciés que le 12 septembre !  C’est 200 000€ qu’ils ont gaspillé et encore sans les charges !”

Atterrés !

Gérard Cherpion, député du secteur, se dit atterré de la situation. Le maire et son adjoint n’apprécient pas vraiment d’être pris pour des marionnettes !

Une réponse avant la fin de la semaine prochaine

Aujourd’hui, on espère que cette communication provoquera un déclic, mais si on n’a pas de réponse positive d’ici la fin de la semaine prochaine, qui permette au cabinet de pouvoir travailler, on va bouger à notre manière !, assure Élodie Grosdidier, responsable départementale CFDT. On  va mobiliser les militants de l’interpro. On fera ce qu’il y a à faire, mais il faudra qu’ils respectent leurs engagements“.

Pas des kleenex !

“Qu’ils soient 11 ou 128 comme à Faurecia, on agira de la même manière, s’enflamme Christian Thomas. On ne prend pas les gens pour des kleenex ! Les salariés n’ont pas demandé d’indemnités supra légales. Ils ont privilégié la formation. On ne demande qu’une chose : que le groupe assume ses responsabilités légales”.

Grève, blocus, tribunal …

“On a engagé une assistante maternelle pour garder les enfants pour pouvoir suivre cette formation et il ne se passe rien ! On fait comment ?“, proteste Roguiyata Dem, qui était serveuse. Elle devait commencer sa formation début septembre. Ils annoncent bien fermement qu’ils iront jusqu’au bout , grèves, blocus, tribunal …”Dans toutes les filiales, nous avons des équipes CFDT “.

 

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