Secteur médico-social – En grève pour défendre la convention 66 !
La convention 66 régit le secteur médico-social, mais surtout, elle garantit l’égalité de traitement. C’est ce que Nexem, syndicat des employeurs du secteur remet en cause aujourd’hui, en parlant d’ouvrir le secteur médico-social aux financeurs privés ou de tarifications à l’acte. Pour la CGT, FO et Sud, ce serait une catastrophe !
Les 3 syndicats appelaient à débrayer « 66 minutes pour défendre la convention 66″ et tout ce qu’elle a dans le ventre. Pour les employeurs, les budgets étant de plus en plus contraints, ils cherchent à récupérer un peu de marge, mais 65% à 70% du budget éducatif concerne la masse salariale, qui est incompressible. Donc il faut gagner sur la qualité.
Les moyens n’y sont pas !
« Les recrutements deviennent insuffisants, les postes sont sous qualifiés et on parle même de renforcer le bénévolat. Il y a même des associations de sauvegarde (suivi en milieu ouvert) où les temps de visite dans les familles sont chronométrés », déplorent Denis Gillet secrétaire départemental CGT santé-action sociale, Véronique Lecomte AVSEA, Gaël Marchal CGT Éduc’Action Animation, Nicolas Mangel AVSEA et Aîcha Jaunet CGT FMS. Nous travaillons avec des humains pas avec des marchandises, s’insurgent-ils.
Des salariés qui n’en peuvent plus
On retrouve la même problématique dans les prisons, les hôpitaux, la psychiatrie, tous ces secteurs qui travaillent avec des êtres humains et où il est impossible de prédire quand il faudra plus de temps et quand tous les compteurs temps seront au rouge. Obligés de faire mieux avec des moyens insuffisants, les salariés cumulent les arrêts maladie, les accidents, les Burn Out …
S’affranchir des obligations de la convention
Et cela avant même l’application du fameux article 70 de la loi de financement de la sécurité sociale qui permet aux établissements qui ont des contrats d’objectifs pluriannuels, de s’affranchir des conditions de la convention collective (qui permet de na pas respecter le point d’indice horaire ou l’ancienneté).
Conditions de travail qui ne sont plus tenables
« Nous CGT réfutons que la logique libérale ne devienne la règle. Nos personnels n’en peuvent plus, parce que les conditions de travail ne sont pas tenables ». Ce n’est pas une vue de l’esprit, cette « sinistralité » a été confirmée par l’étude réalisée par le cabinet Technologia et demandée par les partenaires sociaux. « On ne travaille pas avec des marchandises ! Les gens veulent juste retrouver des conditions de travail humaines ».
AVSEA : Association Vosgienne pour la sauvegarde de l’Enfance, de l’adolescence et des Adultes.