Festival de Gérardmer – It Follows décroche le grand prix du Fantastique !
Encore un bon cru ! Les jury ont eu du mal à trancher, même si très rapidement quelques films sont sortis du lot. It Follows de David Robert Mitchell remporte le Grand prix et celui de la critique. Après avoir hésité, le jury décerne son prix à The Voices de Marjane Satrapi et Ex Machina d’Alex Garland, ex-aequos, mais c’est the Voices qui a su toucher le public.
Une édition qui marque une sélection haut de gamme du fantastique “avec une météo fantastique, qui fait partie du décor et un nouveau système de billeterie sur Internet, qui a bien fonctionné et permet aux festivaliers de vivre ces moments plus sereinement, sans file d’attente qui s’allonge à l’infini”, se félicite Pierre Sachot, président du Festival.
Du réel au fantasmé
It Follows, c’est l’histoire d’une malédiction sexuellement transmissible. Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et à l’inextricable impression que quelqu’un, ou quelque chose, la suit… L’horreur ouvre la porte sur la sexualité des jeunes, mais elle altère le rapport au réel, jongle entre imaginaire, perception et réalité pour créer une atmosphère trouble et angoissante.
Sur la ligne entre rêve et cauchemar
David Robert Mitchell possède l’art des images et joue avec l’atmosphère sonore pour composer des effets choc.“Nous avons récompensé un metteur en scène qui ouvre des portes dans notre perception, un metteur en scène qui nous conduit vers cette ligne que j’ai toujours voulu trouver dans les films fantastiques, cette ligne paradoxale entre le rêve et le cauchemar”, commente Christophe Gans, président du jury long métrage. Il a séduit le jury et la critique.
Viscéral et transgressif
Pour les jeunes, le prix commence en chanson et va à Goodnight Mommy de Véronica Franz et Severin Fiala. “Il nous a fallu beaucoup de débats très animés, reconnait Guillaume Bogart, président du jury jeunes, mais nous avons fini par tomber d’accord pour défendre ce film”. Même choix pour le jury du prix SYFY : “ C’est viscéral, trangressif “.
Entre incongruité absurde et comédie macabre
Mais c’est à The Voices que va le prix du public. Schizophrène, Jerry dialogue avec ses animaux et le filme est un perpétuel basculement entre une incongruité absurde, la comédie macabre et thriller psychologique, où tout se joue sur la perception de la réalité.
Tout est question de perception
Habana d’Édouard Salier pour les court métrage a fait l’unanimité. Du documentaire à la pure fiction il n’y a qu’un pas … Là encore, entre réel et fantasmé, tout est question de perception.
Le film de genre n’est pas fini !
Avec une fréquentation qui a résisté à la morosité et aux conditions météorologiques, l’édition 2015 prouve encore une fois que le film de genre a un avenir et un public.
