Sorepla veut sortir de la procédure de sauvegarde
Aujourd’hui, la direction de Sorepla demandait à sortir de la procédure de sauvegarde qui entrave l’entreprise. Le tribunal de commerce en décidera le 4 décembre.
Ce matin, la direction proposait un plan de continuation, qui s’il est validé par le Tribunal de commerce, signifiera la sortie de la procédure de sauvegarde. Une option qui ne fait pas de doute pour Frédéric Robert, représentant des salariés dans la procédure.
20 départs en cours
Les 20 salariés qui sont touchés par les licenciements, ont bien reçu leur courrier de notification, comme l’engagement en avait été pris. Le plan de continuation prévoit que l’entreprise tourne avec 70 salariés au lieu de 90 pour le même volume d’activité. Le plan d’apurement des dettes est de 10M € sur 10 ans. Les actionnaires ont décidé de soutenir la recapitalisation si c’est nécessaire. Ils auraient déjà remis 5 M€.
L’économie ne comble pas le déficit
Les salariés qui s’interrogeaient sur le moyen de combler le déficit mensuel de 300 000€ par mois, ne voient pas trop comment il va être compensé avec les 40 000€ économisés sur les salaires des 20 personnes licenciées. Ils attendaient “qu’un lapin sorte du chapeau“, il semble que ce soit plutôt une souris !
La menace de liquidation s’éloigne
“On nous a demandé d’être sages et nous l’avons été. On a payé avec 20 licenciements. A Neufchâteau, il n’y a pas beaucoup d’employeurs. A part l’hôpital, les personnes licenciées ont peu de chance de retrouver sur place“, poursuit Thierry Valentin., délégué CGT et représentant des salariés. Bien sûr, l’entreprise échappe à la liquidation et les salariés s’en réjouissent.
Autant avec moins
“Mais nous, on s’inquiète, commente Thierry Valentin. Avec 20 personnes en moins, ça pose des soucis pour l’organisation et la sécurité. Le procureur nous a assuré qu’il était possible de réintégrer les personnes licenciées dès que la situation s’améliorerait”.
Dialogue social difficile
Le dialogue social reste difficile. Les salariés ne perçoivent pas beaucoup de changements en dehors du départ de 20 de leurs collègues.”La direction s’est servie de la procédure pour sortir d’un conflit social, mais celui-ci est toujours présent”, constate encore Thierry Valentin. Verdict le 4 décembre.
