Le torchon brûle entre le maire et le SIVOM. Le différend porte sur un bureau alloué gratuitement jusque là par la mairie de Remiremont au SIVOM. Les temps étant durs, Jean Hingray a décidé de récupérer ce bureau. Par un courrier du 1er mars, il a signifié au SIVOM qu’il ne pouvait plus accueillir la chargée de mission à la mairie. Une nouvelle qui est mal passée !
“On se fait virer comme des malpropres“, fustige Michel Demange, président du Syndicat intercommunal à vocation multiple, qui doit trouver une solution et n’accepte pas vraiment la manière dont la chose lui a été signifiée. Il a fait paraitre un article dans Vosges matin. Ce qui lui vaut un droit de réponse de Jean Hingray.
Convention en cours
“En février dernier, le Président du SIVOM m’a adressé, pour signature, sans consultation préalable, une convention de mise à disposition de matériels et personnels dans le cadre de la gestion du Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples, précise un communiqué de Jean Hingray. La formulation laisse transpercer une certaine tension.
Un bureau et des moyens administratifs
Cette convention précise que la ville de Remiremont doit mettre à disposition du SIVOM toutes les infrastructures nécessaires à sa gestion courante : un bureau avec mobilier, du matériel informatique, la maintenance et de l’aide à l’utilisation de différents logiciels, des fournitures administratives, une ligne téléphonique, des archives, une salle de réunion avec mise en place d’une clé d’accès à l’Hôtel de Ville.
Des moyens humains aussi
De plus, cette convention oblige la Ville de Remiremont à mettre à disposition gracieusement et sans limites tous les moyens humains nécessaires au fonctionnement du syndicat dont travaux de reproduction et formation du personnel du SIVOM.
Les mêmes droits et moyens que le personnel de la ville
La convention impose également à la Ville de Remiremont d’accorder au personnel du SIVOM les mêmes droits et moyens que ceux dont disposent les agents municipaux.
Inacceptable !
“Sur le fond comme sur la forme, cette convention est inacceptable, estime Jean Hingray. Elle impose des obligations à la Ville de Remiremont et à elle seule, sans proposer de contreparties, notamment financières“. En 2016, la Ville de Remiremont a versé près de 422 000 € au SIVOM représentant + de 70 % du budget assainissement et 30,5 % du budget scolaire. “Les Romarimontains participent suffisamment au fonctionnement du SIVOM, ils n’ont pas vocation à en faire plus“, conclut-il.
Par voie de presse
Mais peut-être aurait-il pu en discuter avec le président ? Il semble que le conflit porte plus sur la forme qui a heurté chacune des 2 parties que sur le fond. “Il aurait été préférable et plus pertinent que le Président du SIVOM réponde par écrit au courrier que je lui ai adressé le 1er mars dernier , cela aurait évité des débordements inutiles dans la presse“, commente le maire. Mais il a envoyé sa réponse à la presse … Combat de coqs sur fond de grippe aviaire ? Et s’ils se parlaient directement ???
