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PolitiqueSociété

Fonction publique : Stop à la casse du service !

Ils étaient à peine une centaine à  s’être mobilisés ce jeudi à l’appel de 3 syndicats, CGT, FSU et Solidaires, pour exprimer leur ras le bol de la dégradation du service public et de leurs conditions de travail. 

 

Première revendication : le point d’indice, qui sert au calcul des salaires. Il est gelé depuis trois ans. Les syndicats demandent une revalorisation. « 80% des fonctionnaires gagnent moins de 2000€, défend le délégué CGT de La Poste. Une majorité plafonne entre 1200€ et 1300€ ». Des éléments que les manifestants tiennent à rappeler à l’approche de la discussion sur les rémunérations prévue le 7 février avec la Ministre.

Autre demande, l’abrogation du  jour de carence, inégalement appliqué en fonction des structures. « France Télécom par exemple ne l’applique pas, La Poste, si, précise la délégation. Dans certains établissements, elles ne s’appliquent pas aux contractuels ».

De moins en moins de postes

Enfin, dernier point de tension, la suppression de postes qui accompagne la réforme générale des politiques publiques et crée une situation difficile dans la plupart des secteurs. « Petit à petit, les intérimaires, les stagiaires et les contrats aidés remplacent des postes réguliers, souligne la délégation. Dans les centres hospitaliers, les infirmiers sont remplacés par des aides-soignants. Les agents sont constamment rappelés alors qu’ils auraient dû être en repos. Cette gestion fait courir un risque aux patients. Dans les collectivités, les missions ne sont pas forcément bien définies. D’où le malaise des agents à qui on demande d’être disponibles, mais qu’on n’écoute pas  quand ils ne s’y retrouvent plus».

On tire sur la corde

L’enseignement, la justice et la sécurité, en tant que domaines prioritaires, échappent aux restrictions. Ils bénéficient de créations d’emplois. Pour les autres, les compressions se poursuivent.

La délégation dénonce un nivellement par le bas. « Les français ne s’aperçoivent pas forcément de la dégradations des services, parce que tout le monde fait le maximum. Mais on tire sur la corde ».

Elle revendique un accès égal aux services publics. « Les personnes âgées ont droit à leur Poste, comme les gens des villes» et le maintien de la qualité, “Donnons aux agents, les moyens de remplir leur mission“.

Dotation de l’Etat en baisse

Des arguments que Michel Heinrich, député maire d’Epinal entend, tout en faisant remarquer que la baisse de 5%  de la dotation de l’Etat aux collectivités en 2014, n’allait pas arranger les choses. « Pour la ville d’Epinal, ça correspond à 800 000€,  et en 2015, cette somme sera doublée, explique-t-il, pour justifier une politique d’emplois nécessairement contrainte. C’est beaucoup sur un budget comme le notre ».

Une délégation était également reçue par la préfète.

B.Boulay

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