La Bresse – De neige et d’encre, un chemin de disques en toiles
“De neige et d’encre “, une exposition d’art contemportain à voir jusqu’au 11 mars à la Maison de la Bresse. Annie Tremsal y trace un cheminement. L’artiste invite à se fondre dans un mouvement impulsé pour chercher au fond de soi-même, les émotions intimes que font naître ses toiles et ses disques. Pas de figuratif, juste l’essentiel …
Des tracés puissants qui impulsent un mouvement sans jamais le terminer, la ligne s’estompe à l’horizon, se perd dans le blanc de la neige, les envolées s’esquissent vibrantes, jusqu’à “glisser dans l’épaisseur de l’instant”. Des tâches sombres incisives transpercée de touches rouilles, ocres ou dorées qui s’impriment comme des marbrures. Le jaillissement qui vous entraîne dans ces sillons vers une quête qui vous dépasse.
Cercles de métal, irisation de feuillages
Blanc et noir, le coté sombre de la force imprime sa marque, tranche la luminosité du blanc, y instille une effilade de couleurs. “Quitter la surface, se perdre dans le labyrinthe des lignes, seul avec soi”, mais relié à l’univers. Vous vous tenez face aux cercles de métal, sobriété totale, dans lesquels dansent des nervures irisées de feuillages et branchages. Un gris métallisé froid, dont la lumière se joue, superpositions de fibrures fragiles qui oscillent avec les heures.
Aquarelles
Un pas de coté et vous êtes nez à nez avec des miniatures, glissement de gouttelettes et ciselures. Le trait se dilue dans un vert jauni. Vous poursuivez avec une série d’aquarelles qui tracent les trajectoires de lignes agiles sur fond aqueux et bleutés. Le vert pomme vient réveiller des verticalités sombres et bien ancrées dans la déclinaison suivante. Dans cette série, il y a plus de légèreté, la vie est prégnante.
Un cheminementLes cercles se déclinent au pluriel sur les murs, comme sur le chemin. Pour y circuler, une allée de disques vous guide pour une traversée semée de mots. Et pour les enfants, une découverte ludique avec des oeuvres puzzle et des jeux de la différence. Il n’y a plus ouvrir grands les yeux ! Tout artiste voit au delà des apparences.
L’Or vert des Vosges de Gwenaël Stamm
Dans la salle qui précède, on trouve les oeuvres de Gwenaël Stamm, une alliance entre sauvage et domestique, entre la forêt matière première d’une transformation humaine et la force primaire et instinctive, qui échappera toujours à l’homme.