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Agriculture – Encore moins de produits phytosanitaires !

Les fermes du projet DEPHY qui réduisent les produits phytosanitaires ouvrent leurs portes et témoignent. Moins de produits phytosanitaires, ça fonctionne ! Cyrille et Jean-Baptiste  Goutte du Ménil-sous-Harol ont une récolte stable en utilisant très peu de traitements.

L’objectif de l’État est une réduction de 50% des produits phytosanitaires à l’horizon 2025 avec un passage à – 25% en 2020. Le Gaec Goutte a réduit de moitié sa consommation en herbicide et de 20% en fongicide en 3 ans. “Sur les fongicides, on était déjà économe, donc c’est difficile de descendre en dessous”, remarque Cyrille Goutte.

Une stabilité d’activité

Depuis leur installation, les frères Goutte visent un rendement maximal avec le moins d’entrants possible. Ils veulent continuer à fonctionner à 2 sur leur ferme avec 10 jours de congés chacun en décalé. Donc, il faut maintenir une stabilité de l’activité.

Des variétés plus résistantes

Notre philosophie est la recherche d’autonomie (produire son fourrage) avec le moins de produits possibles, poursuit Cyrille Goutte. On s’est mis à rechercher des variétés plus rustiques. On a privilégié la résistance au rendement. Avant, on traitait dès les premiers signes de maladie, maintenant on regarde venir, voir si ça se propage ou si c’est juste quelques pieds et finalement, ça passe. Si vous avez le produit, vous le mettez à la moindre alerte“.

Une bineuse pour le maïs

Pour le maïs, le Gaec a investi dans une bineuse. Ce qui leur a valu quelques questions des agriculteurs interpellés en voyant passer des machines inhabituelles. “Biner enlève les mauvaises herbes, mais ça aère le sol et c’est positif”. Sur 3 ans, ils estiment que leurs rendements sont restés stables “en travaillant mieux“. Par contre, ils ont diminué le coût des produits. “Je fais trier mes semences, mais sans produit et j’ai convaincu un autre agriculteur qui a vu que ça se passait bien, sans ajouter des bidons de traitement qui coûtent une fortune“.

On va nous l’imposer un jour

De toute façon je reste persuadé qu”on va nous l’imposer un jour, mieux vaut s’y préparer et le faire à notre rythme”. Ils font un peu moins de maïs et un peu plus de fourrage et tournent avec 120 bêtes en moyenne, mais ils reconnaissent que c’est aussi parce qu’ils ne sont pratiquement plus endettés.

2 groupes de 20 exploitations

Avec le système DEPHY, qui concerne dans les Vosges, 2 groupes de 20 fermes sur les secteurs de Mirecourt et Neufchâteau. Le concept est d’échanger des expériences, des observations et de réfléchir ensemble à des solutions en étant accompagnés. Il y en a 44 dans le Grand Est et  257 en France.

10 pour un

Nous avons atteint des résultats (réduction des produits phytosanitaires) que les autres ne parviennent pas à atteindre, constate Alfred KLinhammer, Chambre d’agriculture du Grand Est. Les groupes en cours sont accompagnés dans la démarche. L’idée est que chaque agriculteur du projet DEPHY en entraîne une dizaine d’autres”.

B.Boulay

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