Écotaxe – les transporteurs se penchent sur “l’Arlésienne”

Dans le cadre des réseaux économiques d’entreprises, les transporteurs se penchaient sur l’écotaxe, cette Arlésienne, qui remue bien des passions, mais dont ils n’arrivent pas à cerner comment elle va se concrétiser et l’impact qu’elle aura sur leur activité. Jeudi, les principales fédérations patronales ont dit  : Non !

Initiée pour limiter l’impact environnemental du transport de marchandises et pour financer de nouvelles infrastructures, l’écotaxe avait soulevé la colère des bonnets rouges et poussé le gouvernement à faire marche arrière.

4300 km de routes au lieu de 15 000 km

En arrivant au gouvernement, Ségolène Royal pensait tordre le cou aux oppositions en ramenant  le réseau routier taxable de 15.000 à 4.300 kilomètres  (les routes qui enregistrent plus de 2500 véhicules par jour) et en imputant le coût  au donneur d’ordres plutôt qu’au chargeur.

Péage de transit Poids lourds

Aujourd’hui, cette taxe devient un “Péage de transit Poids lourds”. La taxe s’applique à tout véhicule de transport de marchandises dont le tracteur pèse plus de 3,5T. Tous ces véhicules devront être équipés de boitiers GPS. Ce qui a un coût pour les entreprises, qui s’inquiètent de la trésorerie que l’écotaxe va nécessiter.

0,13 centimes/km en moyenne

En moyenne, le coût de la taxe sera de 0,13 centimes/km. “Mais, il y aurait plus de 4500 taux en réflexion“, note Catherine Cervulle, responsable commerciale de l’entreprise Solotra Hermann (filiale de Transalliance), car cette taxe est calculée en fonction du nombre de kilomètres et du niveau de pollution. Elle cite en exemple le forfait de l’Angleterre, simple et clair.

Expérimentation qui était prévue en octobre sans facturation

Il était question qu’une expérimentation démarre en octobre 2014 pour une mise en service au 1er janvier 2015. Mais les transporteurs pointent la complexité, les inégalités de traitement et les injustices territoriales. Ils retoquent cette expérimentation en l’état.

Échecs des négociations

Aujourd’hui, les principales fédérations patronales du secteur ont annoncé ce jeudi « l’échec des négociations » menées avec le gouvernement pour trouver des aménagements au nouveau prélèvement. Elles se déclarent en « opposition totale» à cette taxe.

Incompatible avec la crise !

L’écotaxe est incompatible avec la situation de crise vécue par les entreprises, dans un contexte de conditions de concurrence européenne gravement inégales“. Les fédérations patronales annoncent des mobilisations dans les semaines et les mois à venir.

900M€

Mais renoncer à l’écotaxe imposerait de dédommager Ecomouv’, qui organisait la collecte et a installé les portiques à hauteur de 900M€.

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