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Il est important de rappeler que contrairement à ce que prétendent certains élus, ce n’est pas SNCF-Réseau, mais l’exécutif de la région Grand Est, qui a choisi de transférer le rail vers la route.

 

Rappelons que SNCF-Réseau, quant à elle, avait simplement proposé d’abaisser la vitesse à 40km/h sur le tronçon Xeuilley-Mirecourt, allongeant certes le temps de trajet de 31 minutes, mais restant encore plus rapide que le bus. C’est ce qui avait été annoncé au COREST du 18 octobre.

 

Pourtant, le 3 novembre dernier, la région organisait un Groupe de Travail Technique, lors duquel elle faisait elle-même l’annonce d’un transfert du rail vers la route à partir du 19 décembre prochain. C’est sa décision ; pourquoi refuse-t-elle de l’assumer ?!

 

La ligne 14 a toujours fait l’objet d’une attention particulière de la part du Conseil régional de Lorraine, en son temps, régulièrement alerté par les syndicats de cheminots et l’association d’usagers créée en 2012. Christian FRANQUEVILLE, Député des Vosges, a, quant à lui, toujours fait montre d’une volonté politique forte de pérenniser cette voie d’accès à notre territoire, alertant en permanence le Préfet de Région ainsi que le Ministre des Transports.

 

C’est ce qui avait permis, contrairement à ce que Monsieur RICHERT prétend, l’inscription au Contrat de Plan Etat-Région (Lorraine), signé en 2015, de travaux sur la ligne 14, d’un montant de 19 millions d’euros à réaliser en 2016 sur le tronçon Jarville – Pont-Saint-Vincent. Ces travaux ont fait suite à ceux réalisés en 2014 et 2015, à hauteur de 6,5 millions d’euros pour procéder au remplacement de 13.000 traverses, au renouvellement complet d’une portion de voie entre Neuves-Maisons et Pont-Saint-Vincent, au renouvellement du ballast et des traverses d’une portion de voie située à Xeuilley ainsi qu’au renouvellement de zones en courbe à Hymont-Mattaincourt-Poussay.

 

Quant à l’avenant au Contrat de Plan Etat – Grande Région, négocié et récemment signé par M. RICHERT, il possède bien dans son volet « Mobilité ferroviaire » une ligne de crédits prévoyant une remise à niveau de lignes ferroviaires régionales pour un montant de 65 millions d’euros, répartis ainsi :

  • 20,7 millions d’euros financés par l’Etat
  • 35 millions d’euros abondés par la Région
  • 9,3 millions d’euros apportés par SNCF-Réseau

 

Force est de constater que nous sommes loin d’un « financement régional à hauteur de 50 millions et seulement 15 millions pour l’Etat », comme le prétendait Monsieur RICHERT à Mirecourt, la semaine dernière, devant les élus et les manifestants.

 

Il y a là, visiblement, une volonté de masquer la réalité, et donc, la vérité. En effet, la Région tente de faire porter par SCNF-Réseau sa propre décision de substitution des trains par les autocars. Elle tente en outre de minimiser le poids de la contribution de l’Etat dans le financement des futurs travaux, en annonçant une part de 50 millions de financement de la Région alors qu’elle n’est en réalité que de 35 millions, allant même jusqu’à éluder les 9,3 millions d’euros apportés par SNCF-Réseau en plus des 20,7 millions de l’Etat.

 

Dès lors, chacun comprendra que la dernière annonce faite par Monsieur RICHERT, lors de sa venue à Mirecourt le 8 décembre dernier, à savoir d’offrir 10 millions d’euros du budget régional pour les travaux, n’est à tout le mieux qu’un tour de passe-passe peu glorieux, si ce n’est un coup de poker déplorable, dont la Plaine des Vosges ne peut que s’offusquer.

 

Car la réalité, c’est que l’exécutif régional n’avait tout simplement rien prévu en faveur de la ligne 14 dans l’avenant signé il y a quelques semaines et avait bel et bien décidé de délaisser les Vosgiens.

 

Aujourd’hui, grâce à la mobilisation des Vosgiens et suite aux interventions assidues du Député FRANQUEVILLE, SNCF-Réseau et l’Etat ont intégré la section Pont-Saint-Vincent – Mirecourt au « Protocole d’accord relatif à la remise à niveau des lignes ferroviaires de voyageurs du Grand Est », qui sera présenté au vote des Conseillers régionaux les jeudi 15 et vendredi 16 décembre 2016.

 

Cela permettra ainsi d’affecter une partie des 65 millions d’euros évoqués plus haut, au financement de travaux urgents sur la ligne 14, qui entre de fait dans la liste des travaux prioritaires proposés à la Région, Autorité Organisatrice des Transports.

 

Ainsi, la Région a aujourd’hui la possibilité de définir la ligne 14 comme priorité régionale. Chacun ne peut que se féliciter que le Président de Région ait finalement accepté de soumettre au vote de son assemblée un document qui considère que la ligne 14 nécessite une remise à niveau en toute urgence.

 

Dès ce mardi 13 décembre au Ministère, l’Etat a reconnu la nécessité d’engager d’ores et déjà une concertation avec SNCF-Réseau et la Région pour préparer la sauvegarde définitive de la ligne 14.

 

Christian FRANQUEVILLE a ainsi obtenu, ce matin, l’engagement de l’Etat sur la poursuite des travaux pour pérenniser la ligne 14. Il appartient à présent à la Région de prendre l’initiative de propositions dans le cadre de la clause de revoyure prévue à la moitié du terme du CPER et de demander à SNCF de maintenir impérativement en fonctionnement la ligne 14 dans l’attente du lancement des travaux dans les semaines à venir.

 

 

 

 

 

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