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Récoltes – Mieux qu’en 2016, mais encore trop justes !

Les agriculteurs espéraient une récolte “normale” pour renflouer les trésoreries, mais l’année 2017 n’est pas au niveau des attentes, avec des récoltes très hétérogènes. Seul, le maïs et les fruist qui ont résisté au gel pourraient vraiment tirer son épingle du jeu.

Ce premier bilan des récoltes se faisait à Trampot à la limite de la haute-Marne au GAEC Denis chez Romaric et Anaïs Caillet. Vu le contexte, les agriculteurs avaient espéré mieux, ils ont eu mieux que … 2016  ! Mais le gel du 20 avril et les alternances de pluies et chaleur en mai-juin ont donné des productions très hétérogènes. Les secteurs les plus pénalisés sont ceux au nord de Neufchâteau.

L’herbe en baisse mais de meilleure qualité

La production herbagère est en baisse de 30 à 50% par rapport à une année normale, mais la qualité est meilleure avec des valeurs nutritionnelles élevées. Dans certaines prairies à l’Ouest, les rendements ont baissé de 50%, il n’y a plus suffisamment d’herbe et il faut déjà donner du fourrage en complément. Pour le centre et l’Est, la baisse n’est que de 20 à 30%.

Le blé est décevant

Sur les secteurs de Mirecourt à Rambervillers, les rendements sont moyens. La récolte d’orge pèse entre 50 et 65 quintaux(65qx en année normale), les colzas sont corrects (soit 30 à 40qx), mais 50% a dû être réimplanté suite à la sécheresse de 2016. Le blé est décevant. Il a souffert de la vague de chaleur en juin. La récolte est moyenne et la qualité très hétérogène. De nombreux lots devront être déclassés car la teneur en protéines est trop faible. Et le cours des céréales reste bas.

Le maïs prometteur, les mirabelles et questches aussi !

Par contre, le maïs est prometteur. Les pluies de ces dernières semaines sont favorables et elles ont fait repartir la végétation qui stagnait par manque d’eau. Les agriculteurs espèrent que la qualité sera au rendez-vous. Les gelées tardives ont été fatales aux cerises, dont la récolte accuse 70 à 80% de pertes, et aux pommes et poires (80 à 90%) . Par contre, les mirabelles et les questches qui ont réussi à survivre au gel, profitent des pluies pour gorger leurs fruits. La cueillette est prévue début août pour les mirabelles et début septembre pour les questches.

Pas de cerises, de pommes et de poires

La procédure de calamités agricoles a été lancée pour indemniser les pertes des producteurs de cerises, pommes et poires, et des quelques producteurs de mirabelles et quetsches quand elles ont gelé. Pour le miel, la récolte 2017 sera satisfaisante en toutes fleurs, montagne, forêt et sapin. Par contre, il n’y a presque pas de miel d’acacias et de tilleuls.

Pas des prix suffisant pour faire tourner les exploitations

On aurait voulu une année riche en volumes et en prix, commente Philippe Clément, FDSEA, pour renflouer nos trésoreries. Ce n’est pas le cas ! Ce ne sera pas des prix qui permettront de faire tourner nos entreprises. Il va falloir créer des ouvrages pour stocker l’eau quand elle tombe en excédent, pour pouvoir nourrir les bêtes et arroser quand la sécheresse sévit”.

Sceptiques sur les états généraux de l’alimentation

Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA se disent méfiants face aux états généraux de l’alimentation en cours depuis Lundi. “J’ai peur que ça ne serve à rien, redoute Jérôme Mathieu, Chambre d’agriculture. Il y a beaucoup de non agriculteurs prêts à nous donner des leçons, mais je veux rappeler que la qualité de l’alimentation est indépendante du système de production et que c’est l’État qui n’a pas respecté ses engagements et aggravé la crise, puisque certains agriculteurs n’ont pas encore touché leurs compensations”.

Pas question d’être les dindons de la farce !

On boycottera si on voit qu’on n’est pas écouté“, déclare Philippe Clément avant d’ajouter que pas un centime n’est provisionné pour les indemnisations des victimes des loups, ce qui évidemment interpelle les éleveurs ! “On a l’impression qu’on est cocu et qu’on paye la chambre en plus ! Pas question d’être les dindons de la farce !

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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