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Le maire du Thillot porte plainte contre X, suite à son interpellation

Alors qu’il manifestait avec ses administrés comme tous les lundis et vendredis depuis 2 mois, Yves Cérésa, maire du Thillot, a été interpellé et invité à monter dans une voiture de gendarmerie. Pour Yves Cérésa et son avocat Maître Welzer, c’est une arrestation sans lecture de ses droits. Ils ont déposé aujourd’hui, une plainte contre X auprès du procureur.

Lundi matin, comme tous les lundis et vendredis depuis le 11 mars, le maire du Thillot et ses administrés manifestent contre la fermeture de la 3e classe en 3 ans. Ils rappellent qu’ils avaient accepté en 2012, une fermeture contre l’accord de principe du gel des suppressions pendant 3 ans. Ils défilent à 8h30 dans le village et termine 1/2h plus tard environ sur la place du 8 mai.

Libérer la RN 66

Ce lundi matin, le circuit a été respecté, mais au café où ils se réunissent ensuite, il est décidé de se rendre sur la RN 66, pour prolonger l’action.

« Nous avons laissé se dérouler la première manifestation alors qu’elle n’était pas autorisée, précise le service de renseignements du groupement de gendarmerie. Les demandes n’avaient été faites que du 11 mars au 12 avril. Mais il n’était pas possible de bloquer la RN 66, axe de grande circulation  routière,  plus longtemps sans autorisation ».

Invité à monter dans la voiture de gendarmerie et emmené

Le colonel Gille Martin a invité Yves Cérésa à le suivre pour l’auditionner. Le maire a accepté de monter dans la voiture de gendarmerie. « Mes adjoints ont voulu intervenir mais on les a écartés, témoigne-t-il. J’ai demandé à repasser par la mairie pour prendre mes papiers et mes affaires, on me l’a refusé ».

Pas opposé de résistance

Yves Cérésa a été amené à la gendarmerie de Rupt-sur-Moselle. « Dont ils n’avaient pas les clés. Ils ont été obligés de les chercher », ironise le maire, qui explique qu’il a refusé d’être auditionné et a appelé son avocat, Maître Welzer. « Là, je les ai sentis embarrassés, commente le maire. C’est donc que le procureur n’avait pas autorisé cette arrestation. Car si je n’ai pas opposé de résistance, il ne faut pas exagérer, je ne me suis pas prêté à cette interpellation de ma propre volonté ».

Bafouer le droit public

3/4h plus tard d’après lui, 20 minutes 1/2h d’après la gendarmerie, il était relâché. « J’étais quand même secoué car se faire appréhender devant mes administrés avec mon écharpe tricolore, comme un malpropre ou un délinquant, ça n’a rien de plaisant !  s’insurge-t-il. C’est bafouer le droit public que les citoyens m’ont conféré pour défendre leurs intérêts. C’est une escalade de la part des forces de l’ordre qui ne peut être tolérée. Et ce n’est pas tout ! poursuit-il. Le colonel Martin s’en est pris au photographe en titre de la mairie. Il a effacé toutes ses photos  au prétexte que celui-ci n’avait pas le droit de le prendre en photo ».

Interpeller le Ministère

Maître Gérard Welzer a déposé aujourd’hui une plainte contre X auprès du procureur, qui devra instruire l’affaire. « C’est une arrestation illégale. On a le droit d’arrêter un élu, précise-t-il, mais on doit lui lire ses droits. J’ai vu les images, ça n’a pas été fait ».

Mais il annonce clairement son intention d’en référer directement au Ministre de l’intérieur, Manuel Valls : « Je veux savoir comment il réagit face à de telles pratiques ».

 

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