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Trains – L’État se désengage et rend le bébé aux régions

Le 21 juillet, le secrétaire d’Etat en charge des transports, Alain Vidalies, a présenté la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale sur les Trains d’Équilibre du Territoire.  Un désengagement très net de l’État qui ne garderaient sous contrôle que 6 grandes liaisons.

Si ces trains d’équilibre du territoire (TET) peinent tant à trouver leur place entre TGV et TER, c’est qu’ils sont gérés sans véritable stratégie et en utilisant un matériel roulant vieillissant, de trente ans d’âge en moyenne. “L’offre de TET ne correspond plus aux besoins de mobilité des voyageurs et des territoires”, déclare Alain Vidalies et l’État ne veut plus en assumer les déficits colossaux.

6 lignes structurantes et pas plus !

L’État restera autorité organisatrice de trois lignes longue-distance : le Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, le Paris-Clermont-Ferrand et le Bordeaux-Toulouse-Marseille. Elles sont jugées structurantes à l’échelle du territoire national, et ce au-delà du réseau à grande vitesse. Elles bénéficieront donc d’un service à haute performance tant en matière de confort que de régularité et de fiabilité“, précise le secrétaire d’Etat.

Du matériel neuf et des performances sur ces lignes

L’offre sur ces lignes est maintenue et des rames neuves y circuleront d’ici 2025. L’État s’engage à financer leur acquisition à hauteur d’un milliard d’euros. Trois autres lignes vont être maintenues sous l’autorité de l’État : Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon et Toulouse-Hendaye. Le matériel roulant y sera également renouvelé. Et la vingtaine d’autres ?

Aux régions qui peuvent en assumer le coût…

Les autres liaisons sont suspendues au bon vouloir et surtout aux capacités des Régions à les financer. Elles ont jusqu’au 15 octobre 2016 pour se positionner. “Quant aux trains de nuit, c’est la saignée !”, s’affolent les associations de défense des dessertes vosgiennes. 4 des 8 lignes de trains Intercités de nuit fermeront le 1er octobre, faute de repreneur, de désengagement total de l’État et du manque de financement par les Régions. Parmi ces lignes est concernée celle reliant Strasbourg et Luxembourg à Nice et Portbou. Les régions n’ayant pas les mêmes moyens, il est évident qu’il y aura une inégalité de dessertes !

Plus de trains de nuit au 1er octobre

Seules les relations Paris-Briançon et Paris-La-Tour-de-Carol sont maintenues à raison d’un aller-retour quotidien. Les autres liaisons n’ont trouvé aucun écho du côté des opérateurs ferroviaires, pas plus de la part de la SNCF. Leur exploitation prendra fin au 1er octobre 2016. Seules les lignes Paris-Tarbes-Hendaye et Paris-Nice bénéficient d’un sursis de quelques mois, jusqu’en juillet 2017 pour la 1ère, et octobre 2017 pour la seconde.

La cohérence territoriale, c’est fini !

La nouvelle convention TET qui lie l’État et la SNCF pour la période 2016/2020 sera conclue en tenant compte de ces annonces. Le gouvernement, au travers de ces annonces, tire un trait sur la cohérence territoriale et l’aménagement du territoire.

Et les enjeux écologiques ?

Il est urgent que le gouvernement change de cap !  dénoncent les associations de défense des liaisons ferrées. Ces annonces sont à l’opposé de la réponse aux besoins des populations en matière de transports. Elles tournent le dos au nécessaire développement du service public ferroviaire, ainsi qu’à une véritable réponse aux enjeux écologiques avec des conséquences dramatiques pour les usagers, pour l’emploi et les conditions de travail des cheminots“.

Tous sur la route … c’est aberration !

Les usagers des liaisons abandonnées n’auront plus d’autre alternative que la route, en cohérence avec la libéralisation du marché des autocars par la loi Macron. Une décision à rebours de la COP21 et de l’intérêt des citoyens et de l’environnement”, protestent ces Associations. “Que vont devenir les liaisons ferroviaires “Metz/Nice”, “Nancy/Toulouse”, la gare SNCF de Neufchâteau ?”, s’inquiètent les usagers.

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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