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UPM – 8 repreneurs s’intéressent à la papeterie de Docelles

Les salariés d’UPM faisaient le siège de la préfecture cet après-midi pendant qu’une 2e réunion rassemblait, la direction, les représentants du personnel, le préfet et les élus locaux. 8 repreneurs potentiels s’intéressent à la papeterie. Une once d’espoir que les salariés accueillent avec méfiance.

« L’attentisme nous tue. Les salariés ont le sentiment d’avoir été floués, confie l’un d’eux. La direction a attendu que l’établissement de Stracel soit fermé pour annoncer la vente de Docelles. Les ouvriers l’ont appris par les médias. Il y a de la colère. Les gens sont au bord du gouffre, et si rien de concret ne sort, ça va péter ! ».

Pour l’instant, ils font encore confiance à leurs délégués, mais la tension monte. Ils s’accrochent au mince espoir de la reprise, mais ils sont lucides et ne veulent pas qu’on leur fasse prendre des vessies pour des lanternes. « Il y a de la violence sous jacente »

Un repreneur ou des garanties sociales

Le dossier de reprise a été envoyé à 160 repreneurs potentiels. « 20 entreprises ont appelé pour des renseignements. 8 ont poursuivi la démarche », annonce Sébastien Saget, délégué CGT, à la sortie de la réunion. UPM nous a assuré qu’en cas de plans sociaux, ils avaient toujours pris en charge les garanties sociales ».

Mais si un projet de reprise se présente, la priorité lui sera donnée. « Le ministre des finances avait aussi affirmé droit dans les yeux qu’il n’avait pas de compte en Suisse, alors leurs engagements … », rétorque un salarié. Mais des engagements inscrits au compte-rendu officiel et pris devant le préfet peuvent être considérés comme fiables.

AFII aussi

Jusqu’à ce jour, c’était le cabinet Ernst & Young mandaté par UPM, qui cherchaient des repreneurs. L’agence française d’investissement international sera également chargée de cette recherche.

L’AFII s’occupe de la prospection et de l’accueil d’investissements internationaux en France, en partenariat avec les collectivités territoriales. Cet organisme  dépend du ministre de l’économie et su ministre de l’aménagement du territoire. Donc une chance supplémentaire d’aboutir.

La région financera le CQP

« UPM est un groupe qui a de l’argent, déclare Jean-Marie Lalandre, conseiller régional. Nous demandons que l’usine poursuive son activité avec le même nombre de salariés jusqu’à la fin des négociations. Nous n’avons jamais été d’accord sur la limite de temps des 6 mois. Et nous nous engageons à financer le certificat de qualification professionnelle (CQP) et inter-industries (CQPI)». Il y a 54 demandes.

« Nous n’avons pas besoin de 3 réunions pour nous prononcer. Moi, quand je viens en représentation, je sais sur quoi je peux m’engager. Si Jean-Marc Louvet direction France d’UPM, assiste à cette négociation, il doit connaître sa marge de manœuvre », poursuit-il. Pas de faux fuyants !

Aider à la transition

Le conseil régional demande que les conditions de reprise soient facilitées, si un repreneur se présente.  UPM devra s’engager à maintenir la charge de travail le temps de la transition et établir une clause de non concurrence avec le nouveau venu. « Nous n’avons pas eu d’engagement d’UPM sur ces 2 points, bien que nous leur en ayons fait la demande lors du rendez-vous précédent », déplore le conseiller régional. UPM devra être plus clair !

« 8 repreneurs potentiels, c’est bien, commentent les ouvriers. Il n’y a pas zéro espoir ! Dans la conjoncture actuelle, c’est positif. C’est qu’on a une papeterie attractive ».

Entre 2 feux

Les salariés auraient envie d’y croire, mais malgré tout, ils restent méfiants.

« Le Père-Noël, c’est plus de notre âge ! ». Il y a des précédents … « A Stracel, ils ont promis monts et merveilles avant de fermer ». « On est pris entre 2 feux, conclut Raymond Grandblaise. Peut-on leur faire confiance ou cherchent-ils simplement à endormir notre méfiance ? On va continuer à travailler pendant 2 mois, puisque la prochaine réunion est en mai. Après, je ne garantis plus rien ! »

Des interrogations

Les interrogations gambergent. « Les repreneurs vont-ils reprendre tout le personnel ? Vont-ils faire comme certains, tout reprendre et fermer 2 ans plus tard ? »

Le signal attendu serait la visite à l’usine. « Ça, c’est du concret ! ». En attendant, la direction d’UPM a accepté de rencontrer une délégation élargie de 25 salariés pour répondre à leurs questions. Mais cette seconde réunion  a été houleuse. “Après 1/2h d’entretien,  les salariés présents (cadres et ouvriers) ont bien compris qu’ils n’obtiendraient pas plus de réponses. Quand ils ont insisté sur l’indemnisation, le directeur d’UPM France n’a pas redit exactement la même chose que lors de la première réunion… on joue donc au chat et à la souris ! “. La délégation a exigé des garanties … la réponse est attendue mardi avant midi.

 

 

 

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