Police – Un veritable entraînement contre de fausses violences urbaines
Aujourd’hui, toutes les brigades anti-criminalité (BAC) et brigades d’ordre public de la police des Vosges étaient sur le terrain pour un entrainement aux techniques d’intervention face aux violences urbaines. Une 1ère expérience inter brigades.
Ils sont 25 policiers sur le terrain militaire de Razimont, environ les 2/3 de l’effectif vosgien « Les brigades spéciales s’entraînent régulièrement avec un moniteur de sport dans chaque ville, explique le commissaire Michel Klein, police d’Épinal. Mais c’est la 1ère fois qu’on réunit toutes les brigades des Vosges. Cette simulation aura lieu 2 fois par an sur un thème différent, parce qu’on se doit de rester prêts, même si le département des Vosges n’est pas très exposé ».
Dans un contrôle optimal
L’objectif de cet exercice conçu comme un jeu de rôles, est de bien maîtriser les différentes techniques pour gérer une situation de violences urbaines. « Plus on est préparé, mieux on sait faire face et gérer la situation dans un contrôle optimal», assure la commissaire. Pour éviter d’être surpris, les policiers sont entrainés.
16h, un appel radio signale un individu qui trouble l’ordre public. Une patrouille se rend sur place. La voiture se met en position de retrait. La situation semble simple.
Ni provocation, ni mise en danger
Les agents interviennent, mais ils sont à peine sur place que des individus surgissent de part et d’autres et avancent vindicatifs. Les policiers sont pris à partie. Les injures fusent, des projectiles volent.
Les policiers se replient et font appel à des renforts. Les brigades de Remiremont et Saint-Dié ont répondu présent ! Les policiers s’équipent d’un casque, d’un bouclier et d’une arme non létale (qui n’est pas destinée à blesser).
Offensive groupée
Groupés en formation, ils avancent protégés des tirs de caillasses par les boucliers.
Les gaz explosent. A gauche, un tireur est embusqué. Une unité intervient, désarme le tireur et l’emmène hors de la zone d’affrontement.
Les offensives reprennent. Avances, repli, lancement de projectiles.
Evacuation de blessé
Un agent à terre ! Les policiers organisent une bulle protectrice et l’évacuent hors du champ de tir. Puis ils se regroupent. L’offensive est lancée une nouvelle fois pour contenir les fauteurs de troubles. Les progressions sont tour à tour à l’avantage des policiers ou des émeutiers.
L’objectif est de repousser les émeutiers dans un espace de la cité présumée pour les interpeller sans les blesser. « Notre force, c’est de connaître parfaitement le terrain. Les policiers en connaissent chaque millimètre », remarque encore le commissaire Klein.
Forces de l’ordre préparées
« L’exercice est maîtrisé, reprend-il. Les déplacements sont cohérents. Il y a une bonne réactivité aux ordres. Quand une unité intervient, les autres restent en formation. Pour moi, c’est concluant. C’est la même formation sur toute la France. Les techniques sont revues une fois par an. » On ne peut pas prévoir quand ça va exploser mais on peut être parfaitement préparé pour éviter que la situation ne dégénère », conclut le commissaire Michel Klein, satisfait de la journée.
Et pourquoi ne pas inviter les pompiers et/ou les gendarmes dans une grande simulation commune ? L’idée fait son chemin…
