Aide à domicile – Améliorer déplacements et conditions de travail

En congrès CGT jeudi dernier, les aides à domicile veulent améliorer le remboursement des déplacements et  créer un fonds pour gérer les dépassements d’heures nécessaires pour finir les soins. Elles ne veulent plus être obligées de bousculer la personne âgée, parce que le temps imparti payé est terminé.

Cette année, pour la première fois, le syndicat CGT a des représentants à l’ADAVI. Désormais, les aides à domicile de l’ADMR et l’ADAVI travaillent au coude à coude. Une trentaine de participants se sont penchés sur le problème des personnes âgées.

Moins d’heures pour le même travail

Les personnes âgées ont de moins en moins les moyens de payer une aide à domicile.  Les retraites sont gelées, la prise en charge diminuée et le tarif horaire augmente. “Au lieu de 10h, elles ne peuvent plus payer que 8h, mais leurs besoins et la charge de travail restent les mêmes, explique Monique Bricard. Ce qui veut dire que nous devons travailler plus vite”.

Pas question d’arrêter la toilette avant qu’elle ne soit finie !

“Mais ce sont des personnes âgées, qui ont du mal à marcher, font les choses lentement, sont parfois confuses. On ne peut pas les bousculer sous prétexte qu’on a moins de temps ! On ne va pas non plus laisser la toilette au milieu parce que les heures payées sont terminées”.

Créer un fonds

Du coup, ce dysfonctionnement crée une pression qui devient éprouvante. Les aides à domicile émettent l’idée de créer un fonds qui permettraient de gérer ces dépassements “obligatoires”.

Prise en compte des déplacements au réel, pas au forfait

Autre préoccupation, la prise en compte des temps de déplacement. “Nos temps de déplacement devraient être pris en compte au réel, alors que nous fonctionnons au forfait, poursuit la porte-parole. Et quand on réclame le changement de prise en compte, on nous répond que les temps de transport ne sont pas productifs”. Elles ajoutent qu’elles paient même leur parcmètre quand elles interviennent en ville. Un souci de plus car elles ne peuvent pas non plus perdre trop de temps à se garer très loin !

Une représentation qui se renforce

Le syndicat compte désormais 120 syndiqués pour 1600 salariés ADMR et ADAVI. Une force qui commence à être significative des désidératas de la profession. Le bureau compte 14 membres, 6 representants ADMR, 6 représentants ADAVI, 1 représentante des particuliers employeurs et 1 représentant des entreprises privées.