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Conseil général : La route Epinal-Saint-Dié, un roman à suivre !

Au cœur des débats, jeudi, lors de la session budgétaire,  la liaison routière Epinal-Saint-Dié des Vosges a ranimé bien des querelles politiques ! Pertinent ou non en 2009, le partenariat public privé est bien enterré aujourd’hui. L’axe sera réalisé par tronçons en fonction des investissements possibles.

 

Chronique justificative de son action, le discours d’ouverture du président Christian Poncelet sonne comme un pamphlet funèbre. Pour le président, le partenariat public privé pour l’aménagement routier de la D46 et D32 reliant Epinal à St-Dié en passant par Rambervillers, était jouable et pertinent, mais il fallait s’emparer de cet outil et foncer. L’opposition a bloqué sur le coût. « J’ai alerté votre attention sur cette idiotie pour sauvegarder les finances du département », rappelle Etienne Pourcher, conseiller de Brouvelieures, du groupe des socialistes et républicains. Le projet se montait à 590M€.

Abandon des 2 PPP

Aujourd’hui, le président soumet au vote l’abandon des deux PPP lancés lors de son premier mandat. Le premier concerne l’aménagement routier Epinal-St-Dié, le second l’aménagement numérique.  Les finances du département ne permettent pas d’assumer de telles dépenses.

« C’est tout simplement l’enterrement du projet Poncelet, note Jean-Jacques Gaultier, conseiller de Vittel, que vous avez tenu envers et contre tous, envers et contre tout. Vous l’abandonnez non pas à cause des chauves-souris, mais tout simplement parce qu’il n’est pas tenable financièrement. Vous donnez raison aux réformateurs. C’est le RRR, reculade, rétrocession, reniement ».

Temps perdu ?

« Si on avait été groupés, ce serait lancé, rétorque Christian Poncelet. Mais vous n’en vouliez pas ! Aujourd’hui, nous somme obligés de réaliser cet aménagement petit bout par petit bout ».

L’opposition n’en démord pas. « Que de temps perdu !», regrette Philippe Faivre, pour les réformateurs.  Un temps qui pour François-Xavier Huguenot, conseiller d’Epinal Est et groupe des républicains, n’a pas été perdu, mais utilisé pour la réflexion  et pour prendre la meilleure décision.

Un coût pour l’abandon

« La route, personne ne la conteste. Elle contribue au désenclavement du secteur Est. Ce que notre groupe n’a pas voté, c’est la procédure. Le PPP est un projet de capitaux qui privilégient non pas le mieux disant, mais le moins disant », synthétise Jean-Luc Bévérina conseiller socialiste de Senones, se posant également la question des études réalisées, qu’il a fallu payer, sans bénéficier des conclusions. Elles restent la propriété des opérateurs, si le PPP est rompu. « Faut-il vraiment recommencer toutes ces études ? », interroge-t-il.  Il faudra en tout cas, verser 80M€ à chacun des 4 opérateurs retenus pour le PPP.

Si le PPP est abandonné, le projet d’axe routier ne doit pas l’être.

Des tronçons sur 6 ans

Les services techniques proposent que l’axe soit réalisé par tronçons, en commençant par Epinal-Sercoeur. Les terrains sont acquis et cette première section complèterait les travaux réalisés par l’Etat et la communauté d’agglomération, pour désengorger la zone d’activité de Jeuxey. Le coût de ce projet est estimé à 53M€ sur 2 ans.

L’étude pourrait être lancée cette année, ainsi que les dossiers obligatoires Natura 2000 et la loi sur l’eau. De même, le conseil propose de finir l’achat  des terrains nécessaires et d’assurer le déplacement des réseaux pour préparer l’aménagement de l’échangeur au départ de la liaison. Le début des travaux pourrait être programmé en 2015.

Une deuxième phase comprendrait les giratoires de raccordement pour 8M€ et les tunnels pour le passage d’animaux. Enfin, la dernière phase serait la réalisation de la route pour 25M€ sur 3 ans. Le projet total se ferait sur 6 ans si la marge d’investissement du département le permet.

Faire avec ce qu’on a

« Ce débat permet de remettre la situation face à la réalité économique. Si le PPP avait été enclenché plus tôt, il ne pourrait pas être payé aujourd’hui et nous serions dans une situation grave. Nous sommes obligés de faire avec ce que nous avons, même si ce n’est pas entièrement satisfaisant, tout comme les ménages et les entreprises, conclut Jacky Pierre, conseiller de Xertigny. Nous voterons la proposition alternative, mais il ne faut pas laisser croire que ça pourra être fait rapidement ».

Des investissements hiérarchisés

Soumise au vote, l’alternative a été adoptée, excepté par les réformateurs qui auraient souhaité que le vote soit scindé en 2. D’un coté l’abandon du PPP, de l’autre, le nouveau projet, pour lequel ils auraient aimé avoir un peu plus de temps d’études.

Désormais, comme le souligne Yvon Euge, conseiller d’Epinal Ouest, le désenclavement ne sera pas abandonné, mais il sera adapté aux financements possibles et les travaux routiers seront encore plus hiérarchisés en fonction de 2 critères,  la sécurité et le trafic.

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