Trop, c’est trop ! Les artisans du BTP ont décidé de le dire haut et fort pour la 2e fois de l’année. Ils se sentent vraiment en mauvaise posture et demandent qu’on les aide maintenant ! Ils étaient 250 dans la rue ce vendredi venus de 8 points de rassemblement.
Les artisans manifestent très rarement. S’ils étaient si nombreux dans la rue cette après-midi, c’est que vraiment la situation les préoccupe ! Christophe Richard, vice président de la CAPEB 88 et Claudine Marilly, secrétaire général, n’avaient jamais vu une telle mobilisation. « C’est historique ! » entendait-on dans les rangs.
Trop de charges, trop de contraintes, trop de concurrence “déloyale”
Les artisans se sentent menacés par la concurrence des auto entrepreneurs et des entreprises étrangères qui pratiquent le dumping social (coût bas de la main d’œuvre pour pouvoir répondre avec des coûts de chantier très bas sur les offres des marchés publics). Ils protestent contre les charges qui les étouffent et les réglementations qui les empêchent de travailler, soit parce qu’ils doivent se former, soit parce que les procédures sont tellement compliquées qu’elles sont ingérables sur le terrain.
Dans une impasse
Ils sont très en colère et le font savoir aujourd’hui par une bruyante opération escargot qu’il est impossible de louper. Les artisans se sentent dans une impasse et ils ne veulent pas attendre de mourir. « Si on attend encore, nous n’existerons
plus ! ».
TVA à 5% pour les clients
La CAPEB veut la TVA à 5%. « C’est un avantage pour nos clients mais si c’est moins coûteux pour eux, ils feront le pas des travaux et nous aurons des chantiers», argumentent-ils.
Des prêts pour aider les ménages
Elle réclame le prêt à taux zéro pour l’ancien, sous réserve de réaliser des travaux de performance énergétiques, un plafond à 45000€ qui permettent aux ménages de cumuler éco-prêt et crédit d’impôt développement durable, la création d’un prêt énergie pour la rénovation des logements. Des mesures qui aident les ménages à faire les travaux qu’ils souhaitent réaliser mais qu’ils n’ont pas souvent les moyens de faire.
Des mesures pour l’entreprise
Les artisans souhaitent également une adaptation de la banque publique d’investissement aux très petites entreprises pour les aider eux dans leur projets et enfin, la libération du foncier pour que les collectivités puissent construire du logement. Enfin, dernier point urgent, la rationalisation des normes et réglementations, pour qu’elles soient facilement compréhensibles et applicables sur le terrain sans pénaliser les entreprises.
