Deyvillers – Des voeux et des interrogations …
Dans un contexte troublé par l’horreur de l’attentat, la cérémonie des voeux semble désuète. “Pourtant, la vie doit continuer“, déclare Françoise Fleury, maire. Nouvelle région, nouveaux cantons, baisse des dotations, fermeture d’une classe et de la Poste, 2015 relève du challenge.
Impossible de ne pas évoquer les attentats de ces derniers jours. “Cette atteinte aux fondements de notre République est assez inquiétante, commente Michel Heinrich, président de la Communauté d’agglomération d’Épinal. Rien ne nous garantit que tout ça soit fini !“. “C’est à nous de défendre la pensée libre. C’est par l’éducation qu’on viendra à bout de l’obscurantisme“, défend François-Xavier Huguenot, conseiller général, invitant les Deyvillois à écarter les régressions et à faire preuve d’audace.
Une France debout
“Ce que je retiens, enchaîne Jean-Pierre Moinaux, vice-président à la Région, c’est cette capacité à répondre par une mobilisation collective citoyenne. La France est debout, pour défendre des valeurs universelles, reprises dans le monde. Et un pays debout a des potentialités pour relever les défis de l’avenir”.
Réunions chronophages
C’est en soulignant la complexité de la tâche et la nécessité de plus en plus fréquente de s’adjoindre des compétences juridiques que Françoise Fleury, maire, aborde le bilan 2014. Deyvillers a un conseil renouvelé. “De 15, il est passé à 19 membres avec des difficultés à assurer la parité et il a déjà enregistré une démission, parce que les projets prennent du temps et que ça peut paraître décourageant. Les maires doivent assister à de multiples réunions chronophages pour les projets communs comme le SCOT, le Plan climat, le plan local de l’habitat”.
Un futur éco-quartier mais un PLU revu à la baisse
En 2014, 3 logements ont été rénovés, mais 2 sont encore à louer. La signalétique de l’arboretum et du parcours de santé ont été refaites, ainsi que la façade de La Poste. Enfin, un hangar a été réhabilité pour le stockage du bois déchiqueté de la chaufferie et pour y installer les ateliers municipaux. Il reste un espace disponible qui pourrait être utilisé par la communauté d’agglomération. Cet aménagement devrait dégager un espace pour un futur éco-quartier. Par contre, le plan local d’urbanisme a été revu à la baisse, car il n’y a plus de demande de foncier pour des habitations.
Fermeture d’une classe et de La Poste
Au programme de 2015, l’accessibilité du secteur centre et de la mairie et beaucoup d’interrogations sur le financement des projets. “Il faudra étaler davantage et faire des choix”, conclut Françoise Fleury, avant d’annoncer la fermeture d’une classe et de La Poste, conséquences d’une démographie en baisse. La mairie va réfléchir à l’implantation d’une agence postale pour maintenir les services courants.
Des équipements très fréquentés
La Communauté d’agglomération d’Épinal a 2 ans de fonctionnement. L’occasion de rappeler aux Deyvillois qu’elle permet de faire à plusieurs ce qu’une commune ne peut pas faire seule, tout en apportant des compétences techniques. Les communes périurbaines y ont gagné l’accès à tous les équipements, qui affichent une très forte fréquentation. La piscine n’est pas loin d’être saturée.
Un mandat pour organiser la nouvelle région
La nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne sera effective en janvier 2016. “Il faudra un mandat pour parvenir à une organisation efficace, prête à relever les défis européens, détaille Jean-Pierre Moinaux, sans pour autant être absente des territoires”. Il en profite pour évoquer la consultation du 1er février, où la Région demande aux citoyens leur avis sur l’intérêt de construire une nouvelle gare TGV à Vandières.
Des enjeux d’importance
“La nouvelle région rassemble 4 territoires frontaliers et positionne le sillon lorrain comme la colonne vertébrale de cette entité”, observe Michel Heinrich. Ce qui lui semble de bon augure. Il espère simplement que le siège restera à Metz et précise que tout l’enjeu va tenir dans la répartition des compétences et des services sur les 4 territoires. “Le paysage administratif n’arrête pas d’être modifié, conclut le député maire d’Épinal, il faut espérer une certaine stabilité par la suite pour pouvoir travailler”.
