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MVM – 6 semaines de plus !

Un peu plus de temps pour rationaliser l’organisation de la production et proposer un plan de continuation, c’est ce que demandait l’entreprise. Le tribunal de commerce lui a accordé 6 semaines avec un nouveau point de situation au 28 novembre.

Un an après son placement en redressement judiciaire, l’entreprise Parisot Mattaincourt ne sait toujours pas plus où elle va.

Encore un peu de temps

Pour Jacques Cuelhe, président du groupe, il fallait plus de temps pour présenter un plan de continuation, mais les 6 semaines accordées ne laissent pas beaucoup de marge.

Les salariés passent de l’espoir au découragement. MVM n’a pas fermé, mais le carnet de commandes passe toujours par  le siège à Saint-loup-sur-Semouse (70), qui arbitre la redistribution entre Saint-loup-sur-Semouse et Mattaincourt.

Pas de visibilité ni de transparence

Les salariés se plaignent de n’avoir aucune visibilité sur les projets du Groupe, pas plus que sur l’état des finances du groupe. « Il n’y a pas de transparence », regrette Bernard Thomassin, salarié CGT.

L’intérêt du groupe est de sortir au plus vite du redressement, puisque dans cette situation, les fournisseurs peuvent se faire payer d’avance, alors que les clients payent toujours à 60 jours. Fonctionner ainsi demande une trésorerie importante et rend la gestion encore plus difficile. Mais aujourd’hui l’équilibre ne semble pas à portée de main !

Rationaliser l’organisation de la production

En attendant l’audience du 28 novembre qui pourrait être quitte ou double, les salariés travaillent à rationaliser l’organisation de la production. « En regroupant la fabrication de plusieurs lots, on ne programme la machine qu’une fois pour une grande série de pièces, expliquent les salariés. On a bien progressé. On a augmenté le nombre de pièces fabriquées par série ».

Lever les points noirs

Ils se mobilisent sur les gains de productivité. « Nous devons travailler mieux. Une pièce doit être bonne du premier coup. Il faut travailler sur la qualité, projette Patrick Blanchard, délégué CFDT et secrétaire du comité d’entreprise. Le point noir, c’est l’expédition. Nous sommes encore organisés comme quand on expédiait  des palettes complètes. Ce n’est plus adapté. Et si le robot tombe en panne rien n’est prévu pour faire l’envoi manuellement».

Un ingénieur mandaté par l’administrateur judiciaire devrait guider cette démarche.

Carnets de commande en recul

Mais il faut reconnaître qu’avec un outil conçu pour de grandes séries alors que ce n’est plus le cas, 80 salariés partis lors d’un premier plan social, et des investissements qui n’ont pas été faits au moment où ils auraient dû  … MVM n ‘est pas sortie de l’auberge. Il y a urgence à regagner des marchés.

D’autant plus que si le premier semestre a été conforme aux objectifs, depuis l’été, le carnet de commandes ralentit et le groupe parle de chômage technique pour la fin de l’année.

Verdict le 28 novembre

La sortie de crise semble laborieuse. « Je crois que le groupe avait l’intention de fermer l’usine, analyse Bernard Thomassin, CGT. Mais on a bougé et il y a eu des pressions politiques. Le discours a changé, mais on ne voit toujours pas, où on va ». Peut-être serait-il temps de se projeter dans une perspective de filière de transformation du bois … surtout que les Vosges sont chargées de mettre la paquet sur ce développement dans la Région.

En tout cas pour Patrice Jamis, conseiller général, il est inconcevable que l’entreprise ferme. La Plaine a assez payé ! Verdict le 28 novembre.

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