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La SCOP lance l’offensive pour obliger UPM à respecter ses engagements

Après avoir manifesté leur colère, les salariés organisent les actions à mener. Le groupe UPM a dit qu’il vendait,  il devra vendre librement ou contraint ! La SCOP a  lancé l’offensive. Elle sera David contre Goliath, mais elle jouera toutes ses cartes, pour que le groupe exécute ce à quoi il s’était engagé. La papeterie de Docelles doit vivre et garder ses emplois !

L’offre de la SCOP est quelque chose de compliqué pour ces cadres de haut niveau, qui n’ont jamais cru une seconde,  que des salariés auraient “les couilles” et la compétence de présenter un projet qui tient la route. Ils étaient coincés et ils ont changé la règle du jeu”, explique Marie-Madeleine Maucourt, directrice de l’Union régionale Est pour l’accompagnement des Scop pour les personnes qui n’étaient pas présentes lors des négociations.

Une escalade sur le prix

Ce fut un délire extraordinaire. Ils ont commencé par dire 5M€, puis 10M€ pour arriver à 15 m€. Ils ont demandé quelques jours pour réfléchir, on a refusé. On a assez attendu. On leur a laissé l’heure du déjeuner. Ils ont mangé dans le même lieu que nous, n’ont pas passé un seul coup de fil et sont revenus en annonçant qu’ils restaient sur 10M€”.

Retravailler le plan de financement

La SCOP ne pouvait pas monter au-desssus de 3M€ sans se mettre déjà en difficulté. “Nous avons réinterrogé les collectivités pour retravailler sur un autre plan de financement. Elles ne sont pas contre, mais elles demandent qu’UPM arrête son prix avant de penser à trouver le montage”.

On peut gagner !

Pour elle, il y a 1% de chance d’aboutir mais il faut y aller, Ralph Blindauer est  plus vindicatif. “On ne doit pas s’aplatir face à un grand groupe qui s’adjoint le droit de faire et défaire la vie dans les territoires et disposer de la vie de milliers de salariés pour des raisons de stratégie financière“, s’insurge l’avocat des causes désespérées. Pour lui c’est au moins 5% de chance mais TRW montre qu’il est possible d’aboutir avec une volonté bien accrochée et collective. “Même si on part avec peu de chance, ce combat, on peut le gagner !“, insiste-t-il.

Non respect de ses engagements

Ce groupe renie sa parole et ça, c’est inadmissible !”, poursuit Ralph Blindauer en expliquant que la procédure aux prudhommes est un levier pour faire pression sur le groupe. “Nous allons dénoncer ce non respect des engagements et ce n’est vraiment pas bon pour l’image du groupe ! “.

Agir chez UPM Raflatac à Frouard

Ralph Blindauer alerte les salariés sur la nécessité d’une surveillance serrée, pour qu’UPM ne démonte pas le matériel. Sans les machines, plus rien n’est possible ! Très rapidement, il suggère une action médiatisée sur le site UPM Raflatac dans le 54 qui risque de se trouver à plus ou moins longue échéance dans la même situation que Docelles, avec une opération escargot sur l’A31.

UPM a torpillé toutes les solutions

Ensuite, il envisage de mener une action auprès des Médias de Finlande et d’Allemagne pour dénoncer le comportement d’UPM, “qui ferme des usines qui marchent, qui laisse un champ de ruine et ne tient pas ses engagements en torpillant toutes les solutions qui sont trouvées pour relancer l’activité”, même s’il faut aller à Helsinki.

Que le Conseil général préempte

Autre action proposée par la CGT : “Le Conseil général peut préempter l’usine et la mettre à disposition des salariés“. Le montant de 10 M€ fait réfléchir et Christian Tarantola, conseiller général du secteur et maire de Docelles ne veut pas se prononcer sur la crédibilité de cette proposition avant d’en avoir étudier l’impact avec les autres conseillers.

Contre la libre concurrence

Denis Schnabel  UDCGT, donne l’exemple d’une papeterie dans l’Eure qui a démontré que les multinationales se partageaient les marchés et porté le dossier devant le conseil européen de la concurrence, qui a jugé que cette vente allait contre la libre concurrence et l’a refusé.

Une autre forme d’industrie

Le préfet et Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, se sont clairement positionnés en soutien de la SCOP de Docelles. “On ne peut accepter le mensonge, le Diktat d’un groupe qui laisse une terre brûlée, martèle l’avocat. Il y a beaucoup de gens qui attendent que vous bougiez. Parce que vous faites la démonstration qu’une autre forme d’industrie est possible et c’est ce message que les multinationales ne veulent pas laisser courir”.

Avec l’énergie du désespoir

La papeterie de Docelles n’est pas finie ! On va en entendre parler parce qu’elle se bat avec l’énergie du désespoir des 87 salariés engagés dans le projet de reprise et l’espoir de tous les autres !

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