Exercice – Fusillade et prise d’otage au collège Louis Armand !
Depuis 16h, les Golbéens voient passer un défilé de girophares. Pompiers, Samu, forces de l’ordre, préfecture sont engagés toute sirène sonnante, mais ce n’est qu’un exercice en milieu scolaire. Le scénario se déroule au Collège Louis Armand, mais sans les élèves pour ne pas les traumatiser et risquer de sur-accidents.
Quand l’alerte est donnée à 16h, on en sait bien peu. 2 ou 3 individus armés de fusils automatiques ont pénétré dans le collège. Une fusillade a éclaté, un membre du personnel a été tué et il y a de nombreux blessés. 44 personnes sont à l’intérieur. Les terroristes se sont réfugiés dans un bâtiment avec des otages. Les force de l’ordre ont sécurisé le périmètre.
Le raid prêt à l’assaut
Le renfort du Raid a été demandé et 15 à 20 personnes armées (armes d’ Airsoft) et équipées pour l’assaut sont sur place. Un centre opérationnel départemental est installé dans une école. Le préfet déclenche le plan blanc qui vise à mobiliser tous les moyens pour une prise en charge d’un afflux de victimes et le plan “nombreuses victimes”.
Mobilisation de tous les moyens et personnels
Le plan blanc consiste à mobiliser l’ensemble des professionnels de santé, à coordonner l’orientation et la prise en charge des victimes, à mettre à disposition des lits d’hôpitaux et à organiser avec tous les transports, les transferts des patients. Le plan blanc intègre tout une logistique, télécommunications, surveillance … et l’intervention de cellules psychologiques. “Sur une opération en réel, nous pourrions avoir une mobilisation régionale en renfort”, explique le préfet. Là, nous sommes dans des conditions d’exercice et nous essayons de ne pas trop perturber la vie de la cité”.
Intervention immédiate
La façon de gérer la situation a changé depuis les attentats. “Avant, les premiers arrivés sécurisaient le périmètre et attendaient le renfort des spécialistes, complète le préfet. Depuis les attentats, les forces de l’ordre interviennent aussitôt et tentent de neutraliser les assaillants et de sauver le maximum de personnes. Les autorités ne doivent pas être en première ligne pour éviter le risque de sur-attentat“.
Des pompiers avec une protection balistique pour extraire les blessés
Un gymnase sert de poste médical et le tri des blessés s’organise en urgence extrême à évacuer, urgence absolue à traiter dans les 2h, urgence relative et un poste d’évacuation. Le docteur Christian Mathiot organise la prise en charge. “Ce que ça change par rapport à un accident nombreuse victime, c’est que les soignants ne peuvent pas approcher du bâtiment tenus par les assaillants. Il y a une zone de protection et ce sont des pompiers équipés de protections balistiques qui assurent l’extraction des blessés, explique le médecin. Il y a le risque que le poste médical soit attaqué en sur-attentat“. Le préfet annonce qu’il y aura d’autres exercices avec d’autres paramètres à tester.