Tour de l’actualité des Vosges avec le préfet, pas top !

Vendredi matin, le préfet faisait un tour d’horizon des principaux dossiers. Le chômage ne va pas mieux, l’industrie souffre et  il n’y a plus de grands chantiers en dehors de l’hôpital. Un bilan qui se conjugue avec la crise !  Seules embellies pour les Vosges, un mieux sensible pour le chômage des jeunes et le loup qui semble chasser ailleurs.

Les chiffres du chômage du mois de mai ne sont pas bons. “Une réalité qui suit la tendance régionale et nationale“, commente Gilbert Payet. Le nombre de demandeurs d’emploi grimpe de 0,5% et passent les 31 520 chômeurs. Soit une augmentation de 5,2% par rapport à l’année dernière.

Chômage des jeunes en baisse

Un point positif : le chômage des jeunes diminue très sensiblement. Les nouveaux contrats fonctionnent. La baisse est plus marquée chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes pour qui l’on observe une stabilisation.

Chômage longue durée et des seniors en hausse

Par contre, le chômage de longue durée (plus de 2 ans) et celui des seniors est en nette hausse. Le préfet met ses espoirs dans le contrat de génération nouvelle formule, où l’aide est doublée pour les entreprises qui embauchent un senior et un jeune.

Saint-Dié, des mesures d’aide moins utilisées

Si l’on note des éléments encourageants sur les bassins d’Épinal et de Remiremont, la zone de Saint-Dié affiche un taux de chômage supérieur de 2 points aux autres secteurs. “Mais c’est dans cette zone que les mesures d’aides sont les moins utilisées“, déplore encore le préfet.

Le BTP aussi !

L’industrie souffre et ça se ressent encore plus dans un département industriel comme les Vosges. Plus de grands chantiers non plus en dehors de l’hôpital avec la baisse des dotations pour les collectivités et le bâtiment  suit. Il va mal. Seuls la construction bois et la rénovation s’en sortent un peu mieux, mais ça ne compense les marchés en berne.

15 000 emplois perdus en 10 ans

6 entreprises du textile sont en chômage partiel et les papeteries ne sont pas épargnées. “La situation de l’industrie n’est pas bonne, confirme Gilbert Payet. Ce secteur d’activité a enregistré une perte de 15 000 emplois en 10 ans”. Par contre, il semble que la corube des licenciements économique s’infléchisse. On en compte 636 contre 1253 en mai 2013.

Quelques entreprises qui investissent

Quelques entreprises annoncent cependant des investissements, comme Xilopix qui recrute 25 personnes, Fibers qui investit 15 M€ et Ossabois qui réalise des investissement lourds avec une centaine d’emplois à la clé. “Elles sont la preuve qu’il y a du potentiel et que les énergies ne se mobilisent pas suffisamment autour de ces potentiels, commente le préfet. On peut faire beaucoup mieux et maximiser la transformation sur place”.

Contrat de ville : objectifs pas atteints

“Nous n’avons pas atteint nos objectifs sur les quartiers, constate le préfet. Nos objectifs étaient de 20%, nous en sommes à 15%. Nous devons intensifier nos efforts pour aider ceux qui veulent s’en sortir et lutter contre les trafics.”.

Gens du voyage : les procédures fonctionnent

Les chiffres ne sont pas meilleurs pour la sécurité routière, surtout en zone urbaine, mais 2013 a été une année exceptionnellement bonne. D’où le contraste. Pour les gens du voyage, “les procédures fonctionnent“. Les maires ont des fiches action. “On peut encore améliorer la coordination mais on obtient un départ dans les 48 à 72h quand on mobilise les procédures”.

Le loup attaque très peu

Quant au loup, “il n’est quasiment plus chez nous“, enchaine le préfet. Seulement 14 attaques en 2014 pour 18 bêtes tuées (en 2012, il y avait eu 84 attaques pour 161 bêtes tuées).  Donc une baisse très nette des attaques qui prouvent l’efficacité des mesures de protection. 2 demandes de tir de défense ont été demandées. Une seule est accordée à jean-Yves Poirot, qui pour l’instant, n’en a pas fait usage.

Un point noir

Enfin, dernier point évoqué, l’augmentation des violences, 34% sur les violences crapuleuses. “Ce sont souvent des violence intra famililales ou des conflits entre voisins, constate le préfet, nous ne pouvons pas vraiment les prévenir, mais nous mettons tous les moyens en oeuvre pour interpeller les auteurs de braquage de commerce“.

 

 

 

 

 

E.R