Ils n’étaient qu’une quinzaine à manifester samedi place François Georgin, pour soutenir le mouvement européen contre les accords de libre échange TAFTA et CETA. Des porte-parole des associations réunies dans le Collectif Anti GMT qui ont mis en scène les dangers du CETA et du TAFTA. Alerte l’opinion publique s’empare du sujet …
“Il s’agit d’alerter nos concitoyens sur les dangers du CETA spécifiquement. Le CETA porte les mêmes dangers que le TAFTA, prévient Daniel Romary, Il en est le “cheval de Troie”. De plus il est arrivé à un stade, où le conseil européen du 18 octobre peut dire oui ou non à sa signature en présence du Premier Ministre Canadien Justin Trudeau le 27 octobre à Bruxelles”.
62% des Français contre le TAFTA et le CETA
Le sondage Louis Harris fait apparaitre que 62% des français sont opposés au TAFTA et CETA. 6 Français sur 10 souhaitent qu’on mette fin à ces projets d’accord. 51% se disent farouchement opposés et 80% ne veulent pas que ces accords soient provisoirement appliqués avant la ratification par le parlement français. 71% des personnes interrogées considèrent que le système d’arbitrage des différents entre les investisseurs et les États est une menace, 81% des français considèrent que les 2 traités remettent en question les normes françaises protégeant la santé, l’alimentation, l’environnement et le climat.
C’est sacrifier l’agriculture
Malgré cette opposition forte des populations, le gouvernement français a l’intention de dire Oui et d’autoriser una application provisoire. 47 députés avaient déposé une motion pour que la France rejette l’application provisoire du traité. La commission des affaires européennes l’a rejetée. Ce traité en supprimant les droits de douane, sacrifie l’agriculture française. Le marché sera envahie par l’importation de viande, les prix baisseront et les normes seront abaissées.
L’intérêt privé prend la main sur l’intérêt général
Si une entreprise canadienne s’estime menacée par la concurrence, elle pourra attaquer l’État européen responsable, qui n’aura plus alors la maîtrise d’instaurer l’alimentation bio dans ses cantines par exemple, parce que ça disqualifie les produits canadiens qui ne le sont pas. Ce sont 3 avocats qui statueront ce qui donne l’avantage à l’intérêt privé par rapport à l’intérêt général d’une collectivité.
Donner les rênes aux lobbies et milieux d’affaires
Toute nouvelle norme ou réglementation passera par l’agrément du forum de coopération réglementaire, qui filtrera tout projet de loi susceptible de porter atteinte aux intérêts des multinationales. Ce sont donc les lobbies et les milieux d’affaires qui prennent la main ! Mais en accroissant les échanges avec le Canada et les États-Unis, on augmente le trafic aérien et maritime et donc les rejets de gaz à effet de serre.
Ingérence !
Comment ne pas s’interroger sur les entreprises américaines qui ont des filiales au Canada et n’auront même plus besoin du TAFTA pour attaquer les pays européens ? Le CETA représente une sorte d’ingérence dans les services publics, puisque l’état pourra être attaqué lorsqu’il prendra une mesure qu’une entreprise canadienne jugera préjudiciable pour ses bénéfices. Seuls, la justice, l’armée, la police et l’audovisuel sont préservés. Cette ingérence est également valable pour les mesures concernant l’environnement.
Le TAFTA à travers le CETA
Les manifestants ont choisi d’aborder le sujet par une saynette très claire. Il y a 3 ans le TAFTA circulait incognito. Aujourd’hui, l’acteur François Hollande invite son homologue Barak Obama à accélérer les négociations. “L’opinion publique s’empare du sujet !”. Les citoyens n’en veulent pas. Non au pouvoir des mulinationales sur les États. Les communes et les régions ont voté des résolutions contre. Quand le chef de l’État recule devant le TAFTA, Vinci et Bouygues, acteurs, font pression. Le TAFTA se transforme en CETA et les multinationales se frottent les mains. Attention CETA, Danger en vue !!!
GMT : Grand marché transatlantique
