Eurogénétique, c’est parti pour 3 jours de concours !
Connu pour être l’un des plus grands rendez-vous français voire européen, Eurogénétique rassemble pour la 3e année, les plus beaux spécimens des filières lait et viande. Vitrine de l’élevage, l’évènement met la pression aux éleveurs, qui défendent l’image de leur département.
Le salon est une vraie fourmilière. Tout le monde s’affaire, les vaches sont promenées. Les box sont impeccablement propres, paillés et dès qu’une vache lève la queue, quelqu’un se précipite un seau à la main pour récupérer les bouses et l’essuyer. Pas question de les laisser se salir. Environ 400 vaches sont sur le salon, reines de la semaine et les staffs s’agitent pour satisfaire leurs moindres besoins.
Tout pour la préparation des vaches
« Chaque département peut engager un maximum de 15 animaux, témoigne Denis Rolland, président du syndicat avenir génétique Moselle. Ils sont choisis parmi les plus beaux. Il y a eu 2 sélections en Moselle. Il faut aimer faire les concours car depuis qu’on est arrivé, mardi, toute l’activité est axée sur la préparation des bêtes. On ne fait que ça. On ne dort pas beaucoup, on est tout le temps debout, mais quels que soient les résultats, on aura vraiment passé des moments supers ».
Vers des vaches plus rustiques
Chaque département est en concurrence pour prouver la vitalité et l’excellence de son territoire. « On essaie de promouvoir la meilleure génétique. Avant, la recherche portait sur l’augmentation de la production, puis elle s’est basée sur l’amélioration de la morphologie. Maintenant, on tend vers des vaches plus « rustiques », qui résistent aux maladies », explique ce passionné.
S’ils sont là, c’est pour la satisfaction personnelle, parce que le salon, c’est aussi toute une vie, des rencontres, des échanges entre professionnels. « Et puis, il ne faut pas se le cacher, un élevage primé vend mieux ses produits. C’est une valorisation, une garantie de qualité ».
Le pis et la panse
Le challenge est donc d’accroître la réputation des élevages qui concourent. Et pour ça, c’est un travail d’équipe pour « préparer les vaches à attirer l’œil du jury ». Les animaux vont être chouchoutés, surveillés, tondus, lavés, séchés et lustrés jusqu’à la queue. « On va les traire juste ce qu’il faut pour que le pis soit plein au moment du passage. Le chef alimenteur donne les granulés pour que la panse soit bien remplie, pour que les formes soient harmonieuses et pour ça, il ne faudra pratiquement pas dormir », détaille Bernard Pligot, animateur de l’association des éleveurs de Moselle et technicien inséminateur..
Elles ont appris à défiler
Une fois les miss pomponnées, tous les espoirs de podiums sont permis. « Nous avons déjà 5 Prim’Holstein du même âge qui se concurrencent entre elles, c’est dommage !». Mais il reste une dernière condition et pas des moindres, que la vache soit préparée à défiler. « Il faut lui apprendre à marcher guidée, sans prendre peur au milieu du public et du bruit. Ce sont plusieurs mois d’apprentissage pour l’éleveur ».
Et s’ils arrivent à se dégager quelques instants, les éleveurs pourront peut-être passer dans le grand hall pour discuter du bâtiment agricole du futur, se renseigner sur les derniers robots de traites ou échanger sur les questions sanitaires avec des experts.
Ils ne se laissent pas abattre…
En attendant, ce sont dans les secteurs attribués, auprès de leurs bêtes qu’ils font la fête !
Le public est invité à suivre les concours, et à rencontrer les professionnels ou les spécialistes de l’installation tout au long de la manifestation.
