Le Plan loup fait hurler les éleveurs !
Le nouveau plan loup 2018-2023 est pratiquement bouclé mais … sans les éleveurs, qui ne se sentant pas entendus, ont refusé de siéger. Les grandes lignes ont été arrêtées … sans eux ! La dernière mouture devrait être publiée en février après une concertation publique en janvier.
Objectif : la cohabitation entre éleveurs et loups. Pour que la population des loups atteigne 500 bêtes en 2023, le plafond restera à 40 loups abattus maximum en 2018. Il ne sera pas possible d’abattre plus de 10 % des loups, 12 % maximum.
Indemniser uniquement les élevages protégés
Autre mesure qui fâche sérieusement les milieux agricoles, le fait de subordonner l’indemnisation à la mise en place de mesures de protection des troupeaux. « Il y a des endroits comme en montagne où les clôtures ne sont pas possibles ou pas efficace parce qu’avec les rochers, il y a toujours un endroit où le loup peut sauter sans difficulté. Ça va mal se passer ! Les services de l’État ne se préoccupent pas de ce qui se passe sur le terrain !« , s’insurge Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’agriculture des Vosges.
Combien d’espèces sacrifiées au loup ?
« C’est une catastrophe, renchérit Jean-Yves Poirot, porte-parole des éleveurs. On revient 15 ans en arrière ! Pour sauver une espèce, on va en détruire combien ? Il veut qu’on élève nos bêtes à l’intérieur ? C’est ça sa notion de l’agriculture écologique et durable ? Parce qu’il est impossible quand les bêtes sont parquées à 15km de les rentrer tous les soirs ou alors il faut nous financer des bergers ou du personnel ».
Les fusils vont sortir
« Ce qui va se passer si l’État s’entête à ne pas nous écouter, c’est que les fusils vont sortir ! Ça va être une vraie guerre, on ne va pas se laisser crever. On ne sera pas les dindons de la farce ! Les éleveurs vont se mettre à tirer le loup quand il vient pour l’éloigner des élevages et le cantonner aux forêts. Il faudra qu’il se contente de la faune sauvage. Il n’a plus peur de rien à force de le laisser faire ! Il faut mettre des chasseurs avec des fusils à vision nocturne pour l’empêcher d’approcher ».
Ils ne veulent pas abandonner leur élevage !
Les éleveurs ont décidé d’attendre le début d’année pour voir ce qu’on leur réserve, mais ils sont bien décidés à sauver leur métier d’éleveurs !