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L’égalité Hommes-femmes, un enjeu pour l’entreprise

Le 8 mars, c’est peut-être toute l’année, mais c’est pourtant bien ce jour là, que l’égalité hommes-femmes fait la Une. La préfecture des Vosges invitait vendredi après-midi, une cinquantaine de chefs d’entreprises, de cadres d’administration, de financiers et de responsables d’associations à réfléchir sur « l’équilibre des genres ».

L’égalité, nous n’y sommes pas ! Toutes les études l’attestent, mais peut-être peut-on faite évoluer les choses dans les entreprises. C’est l’idée de cet atelier organisé vendredi en préfecture avec Céline Jeanroy du cabinet Diversalis (spécialisé dans l’accompagne ment des politiques de diversité).

La loi impose l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes dans le travail. Elle interdit à l’employeur des discriminations en matière d’embauche. Préciser l’âge ou le sexe dans une offre d’emploi est une discrimination !

Même des cabinets de recrutement, qui se sont engagés dans une démarche de non discrimination, se font rappeler à l’ordre.

Un label diversité

Ne pas discriminer, donner à tous la même chance et le même traitement est une démarche gagnante pour l’entreprise. Il existe un label diversité qui évalue cet engagement.

L’intervenante donne en exemple le cas d’une entreprise qui travaillait dans des carrières de craie. Elle avait un absentéisme élevé, des accidents du travail et un turn over important et elle n’arrivait pas à garder son personnel. Elle a alors songé à embaucher des femmes et pour pouvoir le faire, elle a dû réduire le poids des sacs à transporter. Cette mesure a fait décoller la productivité et diminuer les accidents. Tout le monde en a bénéficié et le fonctionnement de l’entreprise en a été amélioré. « Une mesure qui vise à satisfaire un groupe particulier peut avoir des répercussions positives pour un plus grand nombre, mais on ne le prévoit pas toujours », souligne-t-elle.

Des améliorations qui bénéficient à tous

Autre exemple : Les réunions qui se déroulent le soir peuvent être discriminantes car elles compliquent la vie des mères de famille. Des entreprises ont réfléchi au problème et fait circuler une feuille pour la garde des enfants. Une initiative qui a été appréciée de tous. « Il y a souvent de petites choses simples et peu coûteuses, qui facilitent la vie des salariés, et améliorent l’atmosphère de travail. Elles sont bénéfiques à tous ».

Les entreprises ont une mixité, mais ce n’est pas l’égalité. Il y a simplement des hommes et des femmes dans l’entreprise, mais pas forcément  une égalité dans les postes. « La parité est également une condition nécessaire, mais pas suffisante. Il peut y avoir égalité en nombre sans qu’il y ait égalité dans les prises de décision ».

Une démarche volontaire

Une politique de diversité doit être une démarche volontaire. Elle nécessite l’adhésion des directions et des différents groupes de salariés.

La démarche consiste à définir une communication, à mettre en place des outils de suivi et des mesures de contrôle.

Mais l’enjeu en vaut la chandelle. La diversité est un avantage concurrentiel pour l’entreprise. C’est un atout majeur de créativité et d’innovation. Il y a toujours plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une seule.

Une image renforcée

L’image de l’entreprise en est renforcée. Elle apparaît plus responsable et socialement ouverte. Céline Jeanroy donne l’exemple d’une entreprise qui embauche un mal voyant. Celui-ci a détecté des défauts et des fonctionnalités que les autres n’avaient pas vus, ni imaginés.

L’entreprise qui engage une politique de diversité fait le choix de placer l’individu parmi ses atouts majeurs. Ce choix devient alors stratégique et fait des différences humaines, un levier de compétitivité. Encore un exemple : depuis que les femmes travaillent dans l’automobile, les voitures sont plus confortables et plus fonctionnelles. Elles ont proposé des adaptations par rapport à leur utilisation du véhicule et elles ont ainsi répondu à l’attente d’une de leur cible.

Des stéréotypes bien ancrés mais pas indélébiles

Les stéréotypes sont bien accrochés. Il suffit de visionner les publicités pour qu’ils vous sautent aux yeux. « En avoir est normal, rassure Céline Jeanroy. Les stéréotypes sont nécessaires pour se repérer, pour classer ses informations. L’important, c’est d’en avoir conscience et d’apprendre à les déjouer ».

Une vingtaine de cadres ou responsables ont joué le jeu. Il ne reste qu’à espérer qu’ils prendront le taureau par les cornes.

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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