Quelles pratiques artistiques demain ?
Les Assises réunies jeudi au conseil général, présentait un état des lieux de ce qui se fait sur les Vosges en matière artistique. C’est une 1ère étape. La 2e session qui aura lieu les 9 et 10 février, sera consacrée à définir des perspectives d’avenir pour le prochain schéma départemental.
La pratique artistique et culturelle aiguise la sensibilité et le jugement et permet d’avoir des clés de compréhension du monde. Comme le dit Guy Martinache, conseiller général délégué à la culture : « C’est un vecteur d’émancipation et de formation citoyenne ». C’est pourquoi, elle constitue un enjeu essentiel pour la société de demain. Une centaine de professionnels et d’acteurs du terrain étaient présents pour y réfléchir et en débattre.
33 projets innovants accompagnés
Dans le schéma actuel, ce sont surtout les communes et communautés de communes qui ont la responsabilité de développer ces pratiques. Elles le font à travers le réseau associatif (80% des offres). Le conseil général se place en accompagnateur.
En 2007, le schéma départemental favorisait les projets collectifs et fédérateurs. Il a permis l’émergence du Pôle de musique, d’un pôle danse plus récent et la structuration de la pratique théâtrale amateur. Plus de 33 projets innovants ont été accompagnés.
« Cet accompagnement a permis de générer une dynamique incontestable sur l’ensemble du département », souligne Guy Martinache.
Ajouter les arts plastiques
Le grand absent concerne les arts plastiques qui devront être intégrés au prochain schéma. Mais il devra aller plus loin, cibler les faiblesses du dispositif et y remédier, faire en sorte que plus de 5% des Vosgiens puissent non seulement avoir la possibilité d’accéder aux pratiques artistiques et culturelles près de chez eux, mais qu’ils aient envie de le faire.
Pas tout partout !
Thierry Szabo, directeur de Vosges Arts vivants et chef d’orchestre de l’état des lieux réalisé, déplore un taux de retour des questionnaire de l’étude inférieur à 50%., ce qui ne permet pas une interprétation vraiment significative. L’état des lieux des pratiques Théâtrales qui avait été réalisé en 2008 n’a pas été refait. Quelques constats :
« Entre 2004 et 2012, le nombre de structures a plus que doublé. On observe une concentration des propositions autour des zones les plus peuplées et le long du sillon Lorrain », relève-t-il. Autre point faible, la danse n’est pas présente partout et le sud ouest du département pêche en musique.
Construire l’avenir les 9 et 10 février
En règle générale, les activités dépendent de deux facteurs, des financements fragiles et des intervenants. Quand les professionnels arrêtent leur activité, il n’est pas toujours simple de les remplacer. L’appel à des prestataires ou des indépendants fait courir un risque aux responsables de structure. Marion Garnier, directrice du Centre Léo Lagrange, pose la question de l’agrément des professionnels. Il semble que le secteur artistique manque d’anticipation et de projection, mais pas de motivation, puisque les acteurs sont prêts à jouer cartes sur table pour définir ensemble les orientations de demain. Ce sera la prochaine étape les 9 et 10 février.
