Papeterie de Docelles – La SCOP est enterrée !

La Cour d’appel de Nancy a rejeté et déclaré irrecevable la demande de la SCOP “Papeterie de Docelles” et des 29 ex salariés d’UPM. Elle a confirmé le premier jugement du tribunal de commerce, qui les avait déboutés sur tous les points. UPM tire son épingle du jeu, même si les agissements du groupe ont été condamnés par l’OCDE et par une vingtaine de parlementaires européens.

UPM ne sera pas contraint de céder ses actifs à tout repreneur comme il s’y était engagé, puisque cet engagement n’est prouvé que par les différents témoignages, mais qu’aucun rapport n’en fait légalement état. De plus, dans le plan de sauvegarde pour l’emploi, les associés se sont engagés à ne pas poursuivre UPM, ce qui rend irrecevable le recours des ex-salariés. D’après la Cour,  la SCOP n’est pas jugée recevable puisqu’elle n’était pas officiellement constituée lors de la première plainte.

La centaine d’emplois n’a pas pesé dans la balance

Ce jugement prouve que la parole ne vaut pas grand chose. Seuls, les actes signés font foi. Les multinationales peuvent bloquer la reprise à leur guise et empêcher l’activité.  Elles peuvent aussi tuer dans l’oeuf une dynamique entrepreneuriale et s’en tirer sans une égratignure. Visiblement, la vitalité d’une vallée n’est pas prioritaire et une centaine d’emplois ne pèsent pas lourd dans la balance !

Le patrimoine industriel et le savoir-faire ne vaut pas plus !

Dans ce procès, deux systèmes économiques s’affrontaient. Le système capitaliste à la recherche de toujours plus de profits et un système collaboratif qui veut faire vivre son bassin. Visiblement, l’économie circulaire n’a pas le beau rôle !  Ce jugement était le dernier espoir de ces ex-salariés, de pouvoir un jour redémarrer leur usine. La plus vieille papeterie de France vient de s’éteindre. Apparemment, le Savoir-faire et le patrimoine industriel ne valent pas une cacahuète. Après 2 ans de procédure judiciaire, Docelles n’a plus que ses yeux pour pleurer !

Amertume et écoeurement …

Amertume, écoeurement, ces ex-salariés qui ont eu le courage de résister, de tenter de faire entendre leur droit au travail, n’ont plus de mots pour décrire ce que leur inspire la manière dont ils sont traités. A la limite du désespoir … ils y ont mis leurs tripes, leur énergie … Ils voulaient juste travailler ! Mais réussir à travailler aujourd’hui, c’est parfois beaucoup trop dur !

 

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