Les syndicats solidaires portent plainte

Les syndicats en ont assez de subir des exactions répétées sur le parking privé de la Bourse du travail. Ils se sont groupés pour porter plainte et enrayer ainsi cette montée de violence.

La CGT, la CFDT, FO, le CGC-CFE et la CFTC  portent plainte. Ils craignent une montée de violence de groupes extrémistes et veulent que le mouvement soit réprimé avant qu’il ne soit trop tard.

« On est souvent la cible, déplore Françoise Favet, CFDT. Les panneaux ont été arrachés le week-end du 1er et 2 juin ». « La voiture de la CGT a été dégradée », complète Denis Schnabel, CGT. « Heureusement, il n’y avait personne dans les locaux ! reprennent-ils ensemble, craignant un passage à l’acte plus agressif sur les personnes. Ces extrémistes cherchent à en découdre avec les syndicats. On se retrouve confrontés à des attaques directes Ils savent bien que c’est là qu’il y autra le plus de résistance ».

Montée en puissance des agressions

Les syndicats retrouvent collées des affiches paramilitaires qui appellent au combat armé, ou des autocollants du même type. Dernièrement, avec les panneaux arrachés et les rétros dégradés sur le parking privé, les syndicats ont décidé de faire front.

« On ne va pas attendre qu’il y ait du sang », renchérit Franck Pattin, FO. « On voit monter en puissance ces agressions, reprend Françoise Favet. C’est de notre responsabilité de dénoncer pour faire barrage à cette montée de violence. On voit bien où ça peut mener ».

Peur d’être infiltrés lors des manifs

La situation économique difficile laisse libre cours au retour en force des extrêmes. « Quand on voit des jeunes de 19 ans faire le salut nazi, c’est interpellant ! » s’inquiète Denis Schnabel. Franck Pattin se projette dans l’avenir et redoute que les futures manifestations sociales soient infiltrées par ces groupuscules. « A Nancy, ils gagnent du terrain », constate Denis Schnabel.

La CGT a voté lors de son dernier congrès une motion qui vise à exclure du syndicat, les personnes inscrite sur des listes Front national.

Nous voulons un message fort

« Nous voulons envoyer une message fort sans concession, déclarent les syndicats. Ce ne sont pas des partis anodins. Il faut faire masse ! ».

Les agressions ont été évidemment signalées à la police et les syndicats ont bon espoir que leur plainte soit prise en considération. « Il faut réagir ! ».

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