L’accueil pour 15 réfugiés est prêt à Coussey. Le préfet l’a confirmé ce soir, mais il n’y a aucune arrivée ce mardi. “On leur propose une région et ils choisissent s’ils veulent venir. Le principe est le volontariat” explique le préfet. Cette semaine, il n’y en a pas, mais il pourrait en arriver les autres semaines.
Le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve a demandé aux préfets d’ouvrir des centres d’accueil et d’orientation pour les demandeurs d’asile de Calais qui renoncent à passer en Angleterre. Pour y répondre, les services de la préfecture des Vosges ont cherché les centres de vacances disponibles. L’association départementale des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) 88 a fait savoir qu’elle pouvait mettre à disposition un centre de vacances à Étival.
Étival ne convenait pas
Le préfet avait alors contacté le maire pour faire la visite avec ses services. “Christian Fégli a tout de suite annoncé qu’il ne serait pas volontaire, précise Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet des Vosges, pour mettre les choses au point, mais de toute façon ces bâtiments ne convenaient pas. “Le centre d’Étival n’avait pas de cuisine et était beaucoup trop grand”.
L’accueil à Coussey est prêt
Nouvelle recherche. L’ancienne gendarmerie de Coussey s’y prêtait mieux et le maire n’était pas contre. Le préfet a estimé qu’il pouvait accueillir 15 réfugiés potentiels. “Aujourd’hui, l’accueil est prêt et peut intervenir dès que des réfugiés nous seront envoyés“. Mais cette semaine, il n’y en a pas.
Les demandeurs d’asile, les réfugiés
“Les migrants, détaille le préfet, regroupent les demandeurs d’asile qui fuient la misère, la faim et cherchent des conditions pour survivre, plutôt des gens de l’Est et du Maghreb. Pour eux les démarches sont longues. Et les réfugiés, qui sont des gens qui fuient les guerres et obtiennent le statut de réfugiés en accéléré, essentiellement des Syriens des Irakiens et des Erythéens”.
Et les potentiels arrivants de Calais
Ces derniers sont hébergés dans des centres en région parisienne, d’où ils sont aiguillés vers les régions en fonction des possibilités d’accueil déclarées par les villes et les préfectures. C’est le cas des 4 Syriens arrivés à Épinal récemment. Enfin depuis peu, à ces 2 catégories s’ajoutent les demandeurs d’asile venant de Calais.
Ils ne prennent la place de personne
D’autres contacts sont en négociation pour augmenter ces 15 places, si le Ministre le demandait. “Les personnes accueillies ne seront pas livrées à elles-mêmes, insiste le préfet. Elles seront accompagnées et soutenues par la Fédération médico-sociale des Vosges, qui prévoit un éducateur pour un groupe de 15, en plus des interventions spécifiques en fonction des besoins. Il n’y a aucune concurrence avec l’accompagnement habituel des personnes en difficulté. Les réfugiés ne prennent la place de personne !”.
Un accueil de 6 mois
L’accueil est provisoire. Il est prévu pour 6 mois jusqu’au 30 mars, comme un sas pour démêler leur situation et envisager des solutions durables. “Pour rassurer les citoyens qui redouteraient des problèmes, 50 personnes viennent d’être accueillies à Arry en Moselle, une commune rurale de 550 habitants. Comme ici, il y a eu des craintes, mais tout se passe très bien et aucun ne veut passer en Angleterre. Ils veulent tous s’installer durablement dans la région et refaire leur vie”, témoigne Brigitte Lux, directrice départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations des Vosges .
En toute transparence
“Je veux mettre cet accueil en place en toute transparence avec les maires et les professionnels. S’il fallait gérer une situation de crise, il y a des procédures de réquisition, mais ce n’est pas le cas en ce moment“, poursuit le préfet. Le hic, ce sont les centres d’accueil des demandeurs d’asile (les CADA) qui sont complètement saturés ! Il va falloir trouver d’autres solutions. Mais pour certaines communes qui veulent garder leur école et leurs services, l’arrivée de jeunes couples et d’enfants pourrait être une bénédiction !
