Radiothérapie – Une nouvelle technique pour doser les rayonnements au plus juste

Depuis janvier, grâce au don de 30 000€ de la Ligue contre le cancer, l’hôpital Emile Durkheim est équipé d’un appareil de radiothérapie qui permet de cibler précisément les doses de rayonnement par programmation informatique.

La Radiothérapie à Épinal est un sujet très sensible. Impossible de ne pas penser au dramatique accident qui a touché 5500 patients sur irradies !

« Ce qui s’est passé était dur, mais ça nous a permis de changer les choses à Épinal bien sûr mais aussi sur toute la France », déclare le docteur Véronique Beckendorf, qui reprend le service d’oncologie d’Épinal à la suite du Docteur Christian Marchal, lui même en partance pour Tahiti.

Radiothérapie par modulation d’intensité

Le service d’Épinal est passé d’un appareil de radiothérapie conformationnelle 3D, qui cachaient simplement les parties de l’organe à ne pas irradier, par des lames, au nouvel appareil de radiothérapie conformationnelle par modulation d’intensité.

« C’est une des techniques les  plus modernes. Elle permet de cibler exactement la dose de rayonnement sur la tumeur en épargnant les tissus sains », se réjouit le docteur Christian Marchal.

Cibler exactement la zone à irradier

Avec 4 à 6 faisceaux de rayonnements, il fallait auparavant réduire la dose sur un faisceau pour limiter l’irradiation des tissus sains. Ce n’était pas très exact. Avec le nouvel appareil, les lames se déplacent plus ou moins vite sur une zone et permettent d’ajuster précisément la dose sur la tumeur et de protéger les tissus sains voisins. Le radiothérapeute prescrit la dose à atteindre pour la tumeur et celle à ne pas dépasser pour les tissus sains. Et le calcul de cette modulation de vitesse se fait par informatique.

Presque plus d’effets secondaires

« Avant on adaptait les doses par tâtonnement. Aujourd’hui, on peut organiser exactement  la distribution de la zone ciblée. Les tissus sains peuvent être épargnés. Il n’y a presque plus d’effets secondaires et c’est une véritable avancée », explique les oncologues.

En plus du savoir faire du radio physicien, il y a plusieurs contrôles.  « On simule les dosages et on irradie « un fantôme ». Ce qui permet de vérifier les doses du faisceau. Une 2e détection permet de vérifier les doses dans un plan défini », explique encore le Dr Véronique Beckendorf.

22 patients à Épinal

Cette technique est appliquée essentiellement pour l’instant aux cancers de la prostate.  Cibler parfaitement permet d’augmenter les doses sur la tumeur sans toucher les organes sains voisins. Elle est envisagée en ORL et pneumologie, et en cours d’études pour d’autres cancers.

Depuis janvier, 22 patients sont traités à Épinal par cette technique pour des cancers de la prostate en suivi étroit avec l’Institut de cancérologie de Lorraine (nouvelle appellation du Centre Alexis Vautrin), qui traite 2500 patients par an. Cette proximité leur évite des déplacements pénibles sur Nancy.

1 Salon et des postes TV

Le service oncologie a bénéficié d’un autre don plus modeste de 4248, 50 € de la part de la Ligue contre le cancer, qui a permis d’installer un petit salon aux couleurs gaies, refuge détente des malades et de leur famille, ainsi que 8 téléviseurs installés dans les box de l’hospitalisation de jour.

Le Dr Christian Marchal à la tête du service Oncologie depuis 2008 passe le relais au Dr Véronique Beckendorf. Un service qui tourne bien.
Le Dr Christian Marchal à la tête du service Oncologie depuis 2008 passe le relais au Dr Véronique Beckendorf. Un service qui tourne bien.

Le docteur Christian Marchal à la tête du service Oncologie,depuis 2008 a réussi à réorganiser le service pour qu’il regagne la confiance des patients après le dramatique accident de radiothérapie d’Épinal et l’amener à sa vitesse de croisière. Une équipe volontaire et renforcée y accueille des patients avec le souci d’un traitement efficace avec le meilleur confort. Le service souhaite initier la recherche clinique en proximité pour les cas les plus simples.

C’est avec beaucoup d’émotion, qu’il passe le relais au Docteur Véronique Beckendorf, qui entend poursuivre l’optimisation du service et renforcer la proximité.

Le professeur Christian Marchal part à Tahiti “pour intervenir dans d’autres services qui ont des difficultés

 

 

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