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Roville-aux-Chênes – Un jury d’élèves pour les prairies fleuries

Les BTS GPN ont constitué un jury d’élèves chargé d’évaluer l’équilibre agri-environnemental de 2 prairies dans le cadre du concours Prairies fleuries 2015 organisé par le Parc Naturel Régional de Lorraine. Une expérience qui leur a permis de mieux comprendre les enjeux et l’impact des choix agricoles.

Prairies fleuries est un terme souvent mal compris. Il s’agit d’une prairie naturelle, pérenne (avec une durée de vie non limitée),  abritant une flore spontanée. Ces prairies entretenues par les agriculteurs sont des écosystèmes complexes.

C’est bon pour la planète et la biodiversité

On y trouve de nombreuses espèces végétales (dont certaines sont rares) qui constituent gîte et couvert pour les animaux et les abeilles et favorisent la biodiversité. Les prairies fleuries ouvrent le paysage, participent à la régulation climatique en fixant une partie du carbone et maintiennent la fertilité et la stabilité des sols.

Impact de l’agriculture sur l’environnement

Les pratiques agricoles (fauche, pâture, amendements etc.) ont des répercussions fortes sur l’environnement. Pendant que certains agriculteurs retournent les prairies pour installer des cultures jugées plus rentables, d’autres exploitants font le choix de les intégrer à leur système de production. Ces milieux fournissent un fourrage diversifié, qui représentent un réel atout pour la filière lait comme pour la filière viande.  Le concours prairies fleuries valorise les savoir-faire des éleveurs à l’échelle d’un territoire.

Entre la théorie et la pratique, des compromis

Les futurs professionnels du milieu naturel doivent comprendre qu’agronomie et écologie ne sont pas opposées. Cette expérience sur le terrain permet d’acquérir des connaissances pratiques, mais aussi de s’imprégner des intérêts contradictoires, qui nécessitent souvent des compromis. Les prairies répondent à un cahier des charges qui varient suivant qu’elles sont en zone natura 2000 ou non

2 prairies évaluées

Après une formation animée par Nicolas Lambert, chargé de mission au Parc Naturel Régional de Lorraine, les nouveaux jurés ont intégrés les critères de sélection. 2 prairies ont été évaluées, le GAEC du Sillon à Lay-Saint-Remy le matin et la prairie de Virginie Génin, jeune exploitante sur la commune de Lachaussée (55). L’une d’elles hébergeait une espèce remarquable : la Campanule agglomérée Campanula glomerata.

Mieux agir durablement

Les observations  de ce jury ont été transmises au PNR de Lorraine. C’est à présent à un organisme de conseil et de formation en Agriculture et Environnement (SCOPELA) d’analyser la qualité de chaque jury-élèves dans sa notation et son appréciation des agrosystèmes prairies-fleuries rencontrés. Une expérience intéressante qui démontre la nécessité d’observer pour mieux agir ensemble durablement.

Carole BENOIT

Enseignante en Agronomie/Ecole d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-chênes

 

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