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Parisot Mattaincourt : la direction affirme vouloir garantir l’avenir de l’entreprise

Eric Folhen est le porte parole de la direction du groupe. L’audit avec l’administrateur judiciaire démarre seulement, il est donc trop tôt pour annoncer une stratégie de redressement, mais la direction affirme prendre le problème à bras le corps pour pérenniser l’activité.

 

Ce qui a fait basculer la situation de Parisot Mattaincourt, c’est la perte d’un très gros client, cet été. Castorama lui a préféré un autre fournisseur, entraînant une baisse significative des commandes que l’entreprise n’était pas à même de compenser.

«  Le groupe a enregistré une baisse du chiffre d’affaires de 30% au 3e trimestre, confirme Eric Folhen. Les projets d’investissement sur l’organisation des flux, une nouvelle machine et de la formation, ont dû être gelés avant d’avoir pu porter leurs fruits. Nous sommes face à une crise structurelle et conjonturelle ».

Pas de volonté de céder l’usine

Face à la problématique, le groupe assure qu’il n’a pas la volonté de céder l’établissement. Il a choisi de poursuivre, mais avec l’aide d’une procédure de redressement judiciaire.

Avec deux filiales en sauvegarde, et Parisot Mattaincourt en redressement, le groupe voit ses dettes gelées pour 6 mois, le temps de mettre  en place des stratégies et tenter de retrouver un nouveau souffle.

Décision dans 3 à 4 semaines

Le cabinet Weil et Guyomard, administrateur judiciaire désigné, audite le groupe. Une décision sera proposée dans environ 3 à 4 semaines. Soit, il décide de donner à l’entreprise un délai pour assurer son redressement avec certainement un plan social à l’appui, soit il  préconise la liquidation. La prochaine audience du tribunal de commerce est prévue le 8 janvier.

Eric Folhen évoque le vieillissement de l’outillage de l’usine de Mattaincourt. « C’est pour cette raison qu’il y avait un projet d’acheter de nouvelles machines cet été », explique-t-il. Ce qui peut justifier une perte de vitesse, mais exige aussi d’y remédier pour pouvoir continuer à être compétitifs

Développer le volet Internet 

Retrouver une situation financière saine est nécessaire, mais pas suffisant. Eric Folhen parle de projets de diversification, de nouveaux produits et nouveaux métiers potentiels. Le groupe aurait dans ses projets l’intention de développer la vente Internet par l’intermédiaire de distributeurs.

« Nous nous mobilisons pour garantir l’avenir de l’entreprise, assure-t-il. Mais il est essentiel de garder la confiance des clients ».

Aller plus loin dans les synergies

A la question des synergies que peut apporter le groupe, Eric Folhen parle de métiers différents qui ne permettent pas de transférer des commandes d’un établissement à un autre. Le meuble en kit et le meuble monté, ne mobiliseraient pas les mêmes compétences… « Nous avons établi des synergies commerciales et nous allons en développer d’autres, mais aujourd’hui, la priorité est de dégager une visibilité ».

Force est de constater que les synergies commerciales ne semblent pas avoir profité à l’unité de Mattaincourt.

Redimensionner

Mattaincourt compte aujourd’hui 380 personnes. S’il est trop tôt pour parler de plan social, il semble qu’il sera difficile d’y couper. « Il faudra redimensionner l’entreprise avec une hypothèse haute et une hypothèse basse », admet le porte parole.

En attendant, les salariés alertent les autorités locales, pour qu’elles portent le problème jusqu’au ministère du redressement productif.

Des Fonds publics pour booster la compétitivité !

Rappelons que le groupe Parisot a été fondé en 1936 par le grand-père de Laurence Parisot, actuelle chef de file du Medef. Il est détenu à 51% depuis février 2011 par la Holding Windhurst industrie, qui a bénéficié de l’aide du fonds Stratégique d’Investissement (FSI) pour cette acquisition. Renforcé par cette fusion, le groupe Parisot avait acheté Vogica pour 550 000€ en septembre 2011.

Windhurst a bénéficié du FSI, une seconde fois cette année pour le rachat de Dagard, leader français de la production de cloisons pour salles blanches, frigorifiques et isothermes.

Le FSI est la réponse initiée par les pouvoirs publics (Caisse des dépôt et Etat) aux besoins en fonds propres d’entreprises porteuses de croissance et de compétitivité. La situation actuelle du groupe Parisot pourrait changer la donne.

Le FSI détient aujourd’hui 20% du capital de Windhurst Industrie.

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