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Deyvillers – « Tia Zaza », un petit pas pour vous, un grand mieux pour eux !

L’association Tia Zaza  organise demain une randonnée pédestre dans les bois de Deyvillers, pour aider le village d’Ikamby à Madagascar à vivre mieux et à gagner son autonomie. Une initiative qui vaut bien quelques kilomètres !

Tia Zaza ( qui signifie « J’aime les enfants » en malgache) vous propose 3 circuits de 6, 10 et 15 km au départ de la place de la Tuilerie. La forme pour vous et un mieux être pour les Malgaches d’Ikamby, c’est du gagnant-gagnant !

L’ONF a dit oui après quelques hésitations

Et pourtant, cette randonnée a eu chaud. L’ONF ne souhaitait pas que les randonneurs empruntent les chemins de la forêt pour protéger le gibier à l’approche de la chasse.

Heureusement, après quelques frayeurs et pourparlers, les autorisations ont finalement été accordées.

Aider ce peuple

Tout d’abord à Madagascar. Marylène et Régis Amet y restent 1 mois et demi et vivent « à la Malgache ». Suffisamment pour ressentir l’extrême pauvreté, la dureté des conditions de vie et tisser des liens d’amitié. Ils repartent avec Timothée, un petit garçon qu’ils ont adopté et une envie d’aider ce peuple.

Tia Zaza, une histoire de rencontres

3 ans plus tard, ils adoptent Bérangère et découvrent Ikamby, le village de Cécile Moara, infirmière et directrice de l’orphelinat, où ils ont été chercher leurs enfants. Elle est devenue leur amie. « Au village, il n’y a rien. Pas d’eau ni d’électricité, pas d’école, juste les maisons !», se désole Marylène. Pas question de rester sans rien faire ! C’est la naissance de « Tia Zaza ».

Une école de 50 enfants

« Mon mari n’y croyait pas. Ils me disaient que les gens ne donneraient pas », se souvient Marylène Amet, présidente, amusée. « On a démarré petit juste pour faire ce qu’on pouvait ». Ils installent un premier réseau d’eau, construisent une école. « Au début, il n’y avait qu’une classe de 12 enfants, aujourd’hui, il y en a plusieurs pour une cinquantaine d’enfants ». L’association paie chaque mois, le salaire des instituteurs, les fournitures et le repas des 50 enfants, soit 2000€ par mois. Ils poursuivent avec des plantations d’ananas. « C’est important de planter des fruitiers car ils n’ont rien à manger », commente la présidente.

1€ = 200 briques

Ils apprennent au fur et à mesure à gérer cette coopération. « On a acheté une motopompe, mais elle fonctionnait à l’essence et là-bas, c’est comme chez nous, beaucoup trop cher pour eux. Donc ce n’était pas un bon investissement, mais on l’a appris en se frottant à cette réalité ». Là-bas, 1€ permet d’acheter 200 briques !

Les arbres de timothée

En 2010, Timothée, leur fils, meurt d’une maladie rare (leucodystrophie). Il aimait les arbres. Pour lui, Tia Zaza lance un projet de « reforestation ».

Rencontre impromptue, Lucas, en BTS de Gestion Forêt à Mirecourt, part sur place pour un stage de 3 mois avec la mission de faire une étude de faisabilité. Mais les choses iront plus vite grâce à une nouvelle rencontre. Gilles Gauthier, qui travaille sur l’éco-tourisme et vit sur place mariée à une malgache, fournit des graines à Lucas. A l’été 2010, émerge la 1ère pépinière. Mais cette première année, aucun autochtone n’a été formé. « Les arbres ne sont pas arrosés et nous perdons la moitié des plantations », regrette Marylène Amet. Tir corrigé l’année suivante.

Des fruitiers et des essences à valeur ajoutée

Ici, le bois est coupé pour fabriquer des meubles exotiques ou des souvenirs en bois précieux. Mais il est surtout utilisé pour faire du charbon de bois.

Il faut donc replanter des essences qui présentent une valeur ajoutée (comme le ravintsara qui donne de l’huile essentielle ) ou une valeur nutritive. Ce sera aussi des essences à croissance rapide, pour que les malgaches puissent les utiliser et laisser pousser les arbres à croissance lente.

Ils sont accros

En 2012, l’aventure se poursuit avec un autre stagiaire en BTS Gestion Forêt de Mirecourt. Pierre Belbo’ck reprend le travail de Lucas mais il en fait une analyse critique. 4 autres stagiaires sont prêts à enchainer en 2013. « Ils sont accros, constate Marylène Amet. C’est une super aventure pour tous. Ils en reviennent mûris et avec une expérience hors du commun».plantés

1500 arbres plantés

1500 arbres ont déjà été plantés. Une collaboration avec une association Martiniquaise de parents adoptifs d’enfants malgache, a permis de construire une pompe adaptée à la réalité, pour installer un système d’irrigation. « Nous avons des résultats au delà de toute espérance », estime la présidente. Un ouvrier a été formé pour pouvoir poursuivre le projet entre les passages des stagiaires. « Il faut du suivi sinon ça ne fonctionne pas ».

Un corridor écologique

Le projet « Les arbres de Timothée » consiste à recréer un corridor écologique. « La forêt occupait auparavant 80% du territoire. Aujourd’hui, elle ne représente plus que 20% des terres ». Mais il ne s’agit pas de planter n’importe quoi. Les essences choisies sont des essences locales qui auront une forte valeur ajoutée pour l’économie ou répondront à un besoin alimentaire. Tia Zaza a également établi un partenariat avec une entreprise parisienne d’élagage. Pour 1€ de plus par arbre, les clients, s’ils le désirent, participent à la reforestation d’Ikamby.

Panneaux solaires

3e projet de Tia Zaza, installer des panneaux solaires au village. Et c’est encore une rencontre du hasard à la boulangerie qui déclenche la concrétisation. Marylène Amet croise Sylvain Gauthier en licence professionnelle en énergie renouvelable. Il cherche un stage de 3 mois. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Sylvain achète les panneaux solaires et les installe sur le centre d’enfants et la maison de Cécile Moara. Une installation basique, un panneau, un fil conducteur, une batterie. « C’est tout simple, ça ne demande pas d’entretien et c’est la révolution au village ! Personne n’avait jamais eu d’électricité ».

Un panneau est amorti sur 1 an

L’association a calculé qu’un panneau solaire peut être amorti en un an. Sylvain Gauthier a également installé un four solaire pour chauffer le riz, un four à pain et un four à charbon fermé qui diminue la consommation de charbon de moitié par la récupération de chaleur.

Enfin, l’association réfléchit à la manière de booster l’économie locale.

Eco-tourisme, Vannerie ou tissage de la soie ?

L’écotourisme peut être un débouché. Le concept pourrait être « Vivre à la façon malgache » en étant à 45mn d’un grand axe routier. « Les lémuriens ne sont pas loin, remarque encore Marylène Amet. Je suis sûre qu’il ne manque pas grand chose pour que l’environnement local leur convienne et ce serait une belle attraction naturelle».

Tia Zaza évoque aussi des emplois de vannerie pour les habitants de la rivière ou la réactivation du tissage de la soie.

Randonnée solidaire

« Nous prenons notre temps pour bien réfléchir les projet pour qu’ils aillent dans le sens de l’autonomie des Malgaches. On impulse et on suit jusqu’à ce qu’ils puissent les gérer eux-mêmes ».

Ikamby vaut bien quelques kilomètres de marche ! 4 € pour vous et 800 briques pour eux.

Randonnée pédestre

Boucles de 6, 10, 15 km

Départs de 9h à 14h : PLace de la Tuilerie à Deyvillers

Tarif : adultes : 4 €, enfants : 2€

Tia Zaza : 03 29 31 96 32 – http://associationtiazaza-madagascar.blogspot.com/

 

 

 

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