Surirradiés d’Épinal – Coupables et condamnés avec sursis !

Le 2 juillet, la cour d’appel de Paris a confirmé la culpabilité des 3 praticiens condamnés en première instance, à l’origine de la plus grande catastrophe d’irradiation jamais survenue en France mais elle a réduit leur peine à 3 ans de prison avec sursis. Les victimes se disent «satisfaites». Justice leur a été rendue.

Entre 2001 et 2006, Joshua Anah, radiophysicien, Jean-François Sztermer et Michel Aubertel, radiothérapeutes, qui exerçaient tous les 3 à l’hôpital Jean Monnet d’Épinal, avaient infligé par erreur des surdoses de radiation à près de 450 patients atteints d’un cancer de la prostate. 24 patients ont été surirradiés à 20% entre mai 2004 et août 2005, 450 patients ont reçu une dose de 8 à 10% trop forte.

12 victimes décédées et 462 patients avec de graves séquelles

Les 3 praticiens avaient été condamnés en première instance à 18 mois de prison fermes. Le procès a débuté en septembre 2012 avec 200 personnes partie civile. Il aura duré 2 ans et demi et laissé une douzaine de victimes décédées en route. Les autres sont sous traitement lourd et souffrent de graves séquelles handicapantes.

Pas de prison, mais une condamnation claire et nette

Jeudi, la Cour d’appel a condamné une 2e fois les 2 médecins, Jean-François Sztermer, 66 ans, et Michel Aubertel, 64 ans, et le radiophysicien Joshua Anah, 57 ans, pour homicides et blessures involontaires, mais elle a réduit leur peine à 3 ans de prison avec sursis. Elle a dénoncé les «manquements coupables» des 3 hommes, ainsi que leurs «dissimulations des erreurs commises». Il leur est interdit à vie d’exercer leur profession.

Une reconnaissance de l’erreur médicale

Philippe Stäbler, le président de l’Association des victimes des surirradiations de l’hôpital d’Épinal (AVSHE) estime que justice est faite : “Tous les chefs d’accusation ont été maintenus et les trois praticiens ont bel et bien été déclarés responsables. C’est un énorme pas en avant”. Une reconnaissance de tout ce que les victimes ont subi, des souffrances qu’elles ont supportées et des angoisses qu’elles ont vécues et vivent toujours.

Plus jamais ça !

La justice reconnaît les erreurs que les 3 praticiens ont commis. La cour a condamné le comportement inacceptable de ces hommes, qui ont préféré cacher leurs fautes, plutôt que d’essayer de sauver leurs patients. Heureusement, ils ne pourront plus jamais exercer ! La justice reconnait la situation comme une catastrophe qui n’aurait jamais dû se produire et ne devra plus jamais être possible. Depuis, des procédures de contrôle croisés ont été mises en place pour garantir au patient qu’il n’aura plus jamais à craindre “ça” !

Pas de pourvoi attendu

Les 3 accusés ont un délai de 5 jours pour se pourvoir en cassation. Mais il semblerait selon leurs avocats, qu’aucun d’eux ne le fasse.

http://www.actu88.fr/surirradies-le-verdict-reporte-debut-juillet/

 

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