Sécurité – Le préfet s’adresse aux maires !

Ce samedi, le préfet réunissait les maires pour les informer des dispositifs de sécurité mis en place après les attentats du 13 novembre et répondre à leurs questions.  Pour tous les élus, la mission de la sécurité de leurs administrés devient obsédante.

La sécurité est une oeuvre commune, assure Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, préfet des Vosges. Les maires et les élus que vous êtes, se trouvent en première ligne. Votre rôle est essentiel auprès de vos administrés. Leurs inquiétudes sont grandes. Force est de constater que l’éloignement n’enlève rien au sentiment de peur. Nos concitoyens attendent légitimement une protection affichée et efficace”.

Les forces de sécurité toutes mobilisées

Depuis le 13 novembre, toutes les forces de l’ordre, police et gendarmerie, sont mobilisées, leurs congés suspendus. Le 1er Régiment de Tirailleurs d’Épinal est totalement engagé sur le territoire français dans le cadre de l’opération Sentinelle. Les sapeurs pompiers de Vosges sont prêts à mobiliser très rapidement des équipes de renfort. Les services départementaux du renseignement et de la sécurité intérieure sont particulièrement en alerte. L’état d’urgence est prolongé de 3 mois à compter du 26 novembre.

En guerre contre le terrorisme

L’État français est en guerre contre le terrorisme, il est en guerre contre l’organisation djihadiste Daesh. Le Président de République l’a confirmé au Congrès national des maires de France. Nous ne nous laisserons pas faire !”. Pour contrer la menace de futures attaques, en 2015 sur le territoire français, 203 interdictions de sortie du territoire et 62 interdictions d’entrée et de séjour ont été prononcées. 87 sites Internet faisant l’apologie du terrorisme ont fait l’objet d’un blocage administratif. Le Ministre de l’Intérieur a prononcé 6 déchéances de la nationalité française et 34 arrêtés d’expulsion à l’encontre de ressortissants étrangers liés à la mouvance djihadiste.

Des mesures d’interdiction ou de restriction

Dans les Vosges, l’autorité judiciaire travaille avec l’autorité administrative. Le préfet peut décider s’il le juge nécessaire, de restreindre la liberté d’aller et venir ou d’instaurer des couvres-feux. Il peut interdire le séjour à des personnes susceptibles de créer un trouble à l’ordre public. Il peut aussi réquisitionner des personnes ou des moyens privés, interdire certaines réunions publiques ou fermer provisoirement certains lieux de réunion.

Autorisé à perquisitionner

Lors de l’état d’urgence, le préfet est autorisé à décider de perquisitions administratives en présence d’un officier de police judiciaire et en lien avec le parquet. “J’ai déjà donné l’ordre de procéder à plusieurs perquisitions cette semaine et je continuerai à le faire autant que nécessaire”, déclare le préfet. Il peut également assigner à résidence toute personne dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre public.

Surveillance des lieux sensibles

Ces mesures s’ajoutent au plan Vigipirate qui maintient une surveillance et une protection des lieux sensibles (sites industriels Seveso, établissements scolaires, établissements culturels et cultuels). Dans le département, cette surveillance se traduit par la mise en œuvre de patrouilles dynamiques par les forces de sécurité autour de 4 sites Seveso et des lieux de culte en particulier lors des offices.

Protection des lieux de rassemblement

La protection des lieux de forts rassemblements comme les sites touristiques, les centres commerciaux et les transports collectifs est renforcée. Renforcement également de la protection contre les intrusions dans les systèmes d’information. Les personnels en tenue devront être plus vigilants face aux risques d’actes violents dont ils peuvent être la cible. L’État aidera à l’équipement des polices municipales si elles le demandent pour venir en renfort si nécessaire. Des moyens supplémentaires seront attribués pour développer les contrats locaux de sécurité et les actes xénophobes seront sévèrement sanctionnés pour éviter des dérives et les amalgames.

Pas de pétards en fin d’années

J’entends également prendre rapidement un arrêté préfectoral pour réglementer, voire interdire, sur l’ensemble ou partie du département, à certaines périodes de la fin d’année, la vente et l’utilisation sur la voie publique de pétards et artifices et ce pour prévenir non seulement les accidents mais aussi les effets de panique lors des rassemblements“, annonce le préfet.

La St-Nicolas devrait avoir lieu

Par contre, les manifestation de fin d’année devraient être maintenues. “Je vous demande d’examiner attentivement la situation des rassemblements festifs pour déterminer si les conditions de sécurité peuvent être assurées et décider de leur maintien ou de leur annulation, insiste le préfet. Je ne souhaite pas empêcher les manifestations prévues, mais il faut que la sécurité soit renforcée. Il est par exemple recommandé de mieux contrôler les points d’accès, de demander aux participants d’ouvrir leurs sacs. La vigilance doit être à son maximum mais nous devons continuer à vivre. C’est une réponse forte à donner à ceux qui veulent nous déstabiliser“.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page