Le mur estival – Jean faucheur, les dessous de l’apparence
Figure incontournable de l’art urbain en France depuis 35 ans, il est le fondateur du M.U.R de la rue Oberkampf, premier musée à ciel ouvert de la capitale française. Sa démarche vise à flouter le réel pour laisser entrevoir le sens caché. Il s’adresse aux capteurs sensitifs, aux affects pour révéler sans montrer. Pour le monde artistique, il est inclassable …
“L’œuvre de Jean Faucheur flirte, et on ne saurait trouver d’autre verbe plus approprié, avec l’irréel et le réel, le visible et l’invisible pour vous faire vivre une expérience de corps inédite”, commentent Philippe Song et Jonathan Nakache.
Une pixellisation
Il suggère un chemin à partir de notre propre créativité. Son oeuvre fait penser à la pixellisation. Il y a comme une forme de distorsion, comme si le regard découpait le ressenti en plusieurs niveaux d’interprétation superposés.
De la dispersion à la propagation
On a l’impression qu’il faut ajuster sa vision, prend du recul ou se rapprocher, se perdre ou retrouver son sujet. Tout est question de relativité ! On quitte l’illusion, le paraître pour trouver son image, mais il faut la reconstruire, cheminer à travers les réflections. Quand on s’absorbe dans une oeuvre, on se dissout dans cet éclatement de parcelles lumineuses … et reste l’émotion, qui ricoche.
Percevoir le non dit
Son parcours l’avait amené à installer sur Épinal un de ses ateliers dans les années 90, ce sera donc pour lui un retour sur un territoire qu’il connait bien et où il a de nombreux amis, mais aussi une occasion pour les passants de découvrir une de ses monumentales fresques tramées.