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Vincey – L’électricité à travers l’histoire …

Une dizaine de personnes venues pour la plupart du secteur étaient curieuses de découvrir jeudi après-midi, l’industrie vincéenne et les cités ouvrières. Un bond dans le temps à l’heure de la révolution industrielle.

Dans les Vosges en 1820, toutes les terres sont cultivées, sauf la partie inondable du fond de vallée. Après la guerre de 1870, les Dutac décident d’étendre les surfaces cultivables sur 1000 ha de terres agricoles dans la vallée sur le secteur de Thaon-les-Vosges en canalisant la Moselle pour la réguler et irriguer correctement la vallée. Annoncé pour 4 ans, le chantier durera 15 ans, mais il permettra de développer les cultures, là où on ne pouvait pas le faire avant sans ce système. C’est la prospérité pour les paysans !

Un arrêt à Vincey

En 1850, un projet de chemin de fer, la ligne Nancy-Épinal, est dans les cartons. Elle sera terminée en 1857, mais il n’y a pas d’arrêt à Vincey ! Le maire obtient cet accord si Vincey prend la construction à sa charge et s’il y a suffisamment de voyageurs.

Sans les soeurs !

Sollicitées, les soeurs du couvent de Portieux refusent de participer au financement de l’arrêt. Sans pont pour franchir la Moselle, ça ne leur fait pas gagner de temps. Elles peuvent tout aussi bien aller à Nomexy ou à  Charmes, sans sortir un sou ! La halte ferroviaire sera finalement construite sur la commune de Portieux, mais elle s’appellera “Vincey’.

La compagnie lorraine d’électricité s’installe

La combinaison d’une vallée exploitable avec la ligne de chemin de fer attire un industriel du textile, qui construit sa filature et une cité ouvrière pour loger ses travailleurs. Mais au début du XXe siècle, la demande en électricité est de plus en plus forte. Tout le monde veut être raccordé au réseau. La nécessité d’une seconde centrale s’impose, Nancy ne suffit plus. La compagnie lorraine d’électricité, ancêtre d’EDF, décide de la créer à Vincey.

Entre le canal et la voie ferrée

Cette filiale de la compagnie générale d’électricité de Nancy, va s’installer à proximité du canal pour acheminer le charbon nécessaire au fonctionnement de la centrale et de la voie ferrée, qui se trouve de l’autre côté. L’usine sera construite en 1910-1911. Elle occupe la rue Gaston Keiling (maire de Vincey de 1946 à 1977). On y trouve les maisons des directeurs, des contremaîtres et des ouvriers de la compagnie.

La centrale démarre le 1er avril 1915

La nouvelle centrale comprend un groupe turbo alternateur de 6000 kilowatts. Les turbines sont alimentées en vapeur par 8 chaudières à charbon qui produisent 12T de vapeur/h. Le premier essai a lieu en juillet 1914, juste avant la Première Guerre mondiale. Mais elle ne pourra démarrer que le 1er avril 1915 avec les soldats démobilisés, blessés ou réformés.

La structure double

En 1918, la structure double. Elle passe à 16 chaudières et on installe 2 grues près du canal pour décharger les péniches. En 1925, on installe une nouvelle chaudière qui passe à 24T de vapeur/h, mais ce n’est pas suffisant. Chaque extension de l’usine nécessite une extension de la cité ouvrière. En 10 ans,  le pays a doublé ! La crise de 1929 n’affecte pas trop cette compagnie qui installe 3 nouvelles grues le long du canal. En 1932, il faut un nouveau poste et on passe à 60000 kilowatts, cette industrie monte en puissance !

L’hydraulique concurrence l’électricité

Mais l’arrivée de l’hydro-électrique  en 1935 remet tout en question. Une première centrale hydraulique est installée à Kembs. Vincey sera relié au poste de Ronchamps d’où on tirera une première ligne haute tension de 550000 volts. La centrale électrique de Vincey n’est plus utilisée à son plein rendement et pour la 2e guerre, le personnel de la centrale est affecté dans des usines classiques.

Vincey occupé, la centrale travaille pour les Allemands

Le 16 juin 1940, Vincey est occupé. Les prisonniers sont obligés de travailler sous l’autorité des Allemands, pour réparer les dégâts qu’ils avaient volontairement provoqués. Le premier alternateur refonctionnera le 20 juillet 1940. En 1942, les agents sont réquisionnés par le Service du travail obligatoire. 2 ans plus tard, certains prendront le maquis. Des parachutages d’armes ont lieu aux environs de la forêt de charmes. Ce qui vaudra à un certain nombre de maquisards d’être arrêtés. 7 seront passés par les armes le 4 mai 1944, dont 2 ouvriers de la centrale, René Cassin et Charles Jacquier.

Les Allemands font sauter les turbo alternateurs

Les Américains débarquent à Vincey. Avant de quitter les lieux, les Allemands font sauter le numéro 5 le groupe des turbo-alternateurs. Le dimanche 17 septembre, ils  reviennent en force avec des chars. C’est la fameuse bataille de la déconstruction de Charmes. Plusieurs bâtiments sont détruits, mais l’armée américaine dépasse Essegney. Les Allemands rebroussent chemin et on ne les verra plus à partir de ce temps-là.

La centrale de Vincey rattachée à Strasbourg

En 1946, le gouvernement français décide de nationaliser ces entreprises privées. C’est la création d’Électricité de France  (EDF). Suite à cette nationalisation, Vincey est rattaché à Strasbourg. La direction du CLE augmente ses moyens de production pour satisfaire la demande. La chaufferie est agrandie, une salle est affectée aux nouvelles machines. On construit un aqueduc pour amener l’eau depuis la Moselle, de nouvelles cheminées. En 1952, la centrale compte 190 agents et 30 ou 40 agents titulaires.

Le déclin jusqu’au démantèlement

Avec l’organisation d’après-guerre, le groupe de Vincey distribue la zone Nord (Meuse, Haute-Marne, Haute-Saône, Meurthe-et-Moselle et Vosges). Mais en 1948, les chaudières une, 2,  3 et 4 sont déclassées et c’est à partir de là que commence le déclin. En 1967, la cheminée de la chaufferie 1 devenue dangereuse est démolie. Tout restera en l’état jusqu’en 1974, date à laquelle EDF prend la décision de vendre le matériel et de démanteler la centrale. C’est la fin d’une ère industrielle prospère.

Loïc Dun

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

il existe une route royale qui devient ensuite route nationale ensuite route impériale et qui redevient route nationale 57 on peut rouler sur cette route sauf si l’on veut rejoindre Portieux sauf que tout d’un coup on se retrouve vite dans l’eau tout simplement parce qu’il n’existe pas encore de pont il n’existe que deux solutions soit faire appel au gué si les gens n’ont pas envie de payer mais il ne faut pas que mes selles sont haute ou soit sur un bac.

 

La famille claire qui habite l’autre côté de la rivière qui a le péage et on navigue comme ça d’une rive à une autre, c’est à partir de ce moment-là au moment où le canal de l’Est va être creusé, suite à la guerre de 1870 on a auparavant le canal de la Marne au Rhin mais à cause de la guerre de 1870 et bien on a le canal de la Marne mais on peut aller aussi jusqu’au rhin qui se qui se trouve en partie qui se trouve en partie allemande donc il faut trouver le gouvernement doit trouver une solution pour rétablir le fonctionnement entre la Meuse et la Saône et donc il est décidé de construire un nouveau canal que l’on appelle le canal de l’Est il existe la branche du côté de la Meuse Sud, le temps passe le canal est inaugurée en 1883 et finalement pour l’instant il n’existe aucune Industrie à la différence de Thaon-les-Vosges où c’est déjà implanté, entre-temps le préfet avec les maires du secteur décide de construire un pont.

 

Il faudra attendre 1901 pour qu’il soit ouvert à la circulation donc à partir de maintenant on a toutes les infrastructures pour éventuellement accueillir des industries ce qui va faire la richesse du bourg et en faire le paysage que l’on connaît aujourd’hui.

 

 

Cette visite guidée commenté par un guide passionné François pires de Moura guide animateur de l’office du tourisme du Pays de charmes faisant parti du pays d’Epinal cœur des Vosges. François est un ancien charpentier qui propose des visites guidées de Thaon à Charmes cette fois-ci c’est de nouveau du côté de Vincey que les visiteurs on peut découvrir ou redécouvrir pour certains la vie de l’ère industrielle de Vincey, que beaucoup aujourd’hui on eu la chance de côtoyer avant l’âge de la retraite ils étaient tous d’ailleurs très intéressé et captivé par cette visite.

 

Afin de mieux comprendre les explications du guide celui-ci est équipé de photos et certain n’oublie jamais d’apporter sa petite précision ou sont anecdote, les générations actuelles futures continueront d’écrire l’histoire de Vincey.

 

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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