Expo Noir & Couleurs – Un bouquet de perceptions …
Vendredi soir, 34 photographes de l’atelier Noir & Couleur livraient sur 1,10m leur regard d’un thème librement choisi à la Galerie du Bailly à Épinal. Un Méli Mél’auteurs qui marque 111 ans de photos et des univers très divers.
C’est la 2e exposition de l’année. Les photographes ont eu quartier libre sur 1,10m. Il en sort une foison d’univers, du simple regard contemplatif qui cherche à saisir la beauté à celui qui essaie de l’interpréter, de l’authenticité à une démarche de recherche artistique. A chacun sa sensibilité, son imaginaire …
Du monde
Il y avait un monde fou dans cette galerie. Les amis, les familles, les amateurs, les passionnés sont au rendez-vous pour partager avec les auteurs, les émotions, les résonances que déclenchent leurs oeuvres. “C’est le regardeur qui fait le tableau, souligne le président. Face à l’oeuvre, vous entrez en communication avec l’auteur”.
“C’est le regardeur qui fait le tableau”
Il y a les engagés comme Valérie Souillat pour une cause sociale comme les jardins de Cocagne, ou environnementale, une guerre contre le carbone rejeté. D’autres s’attachent au mouvement comme Claudine Aumeeruddy, aux perspectives comme Carmen Cassan ou Pierre Dremczewski, ceux qui utilisent les contrastes comme Christophe Woelfli ou jouent avec la couleur comme Jean-Pierre Motto pour parler transformation ou éclatement des matières.
De la réalité à l’abstraction
Il y a ceux qui s’intéressent au fond et ceux qui s’amusent avec la forme et la tire vers l’abstraction, il y a ceux qui font le mur comme Bertrand Perrin pour démasquer les trésors des bâtiments oubliés du 1er RT, ceux qui s’intéressent à l’expression urbaine ou celle qui comme Marie Houbreque a choisi la dérision, un courant d’humour qui donne la pêche, juste pour vous faire sourire.
Atmosphères
Martine Usuner joue les oiseaux de nuit, parce que la nuit respire, qu’elle met en lumière nos fissures, masque les décrépitudes et rend vie aux ruines. On a de l’insolite avec Pascale Ancel quand la réalité se joue des apparences, les violons de Daniel Roy et leur harmonie, les portraits de Vincent Thiery ou même une déclinaison du café avec Jean-Louis Pierrel.
Un feu d’artifice d’expressions
Il y en a presque trop ! On est un peu submergé … “Un feu d’artifice d’expressions”, traduit Patrick Nardin. Vous pouvez voter pour l’oeuvre qui vous parle le plus. 3 oeuvres seront distingués par le public. Au fond de la galerie, vous pourrez vous poser et regarder un diaporama sur les activités du club. Après 111 ans d’existence, il compte 70 membres, dont 1/4 de femmes, 6 nouveaux entrants dont 4 exposent.
A voir jusque mercredi à la Galerie du Bailly, place des Vosges à Épinal