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Saulxures-sur-Moselotte – Les repreneurs de Fibers ont signé un bail pour la Médelle

Samedi, Sedki Chayata, président, et William Perrée, directeur de la nouvelle société de Carora Fibres, ont confirmé la reprise de Fibers. L’usine de fabrication de fibres à partir de polymères restera à la Médelle. Le bail a été officiellement signé avec la Communauté de communes de la Haute Moselotte. L’activité pourrait démarrer  en 2017 avec une trentaine de personnes.

Voilà plusieurs mois que l’affaire était en discussion, samedi, la reprise est officielle. “On savait que ce serait difficile, remarque Sedki Chayata,également président du consortium tunisien, Malek Global Trading, une société basée à Tunis, qui fait du conseil aux entreprises. On travaille sur le projet depuis plusieurs mois”. Carora Fibres fabriquera de la fibre non tissée à partir de polymères et développera tout projet autour de ces matériaux.

Avec des conditions de sécurité irréprochables

Fibers a été liquidée en mars 2015. L’entreprise ne s’était jamais remise de l’accident qui avait en juin 2014, coûté la vie à une jeune employée de 21 ans. Depuis la “machine” n’a plus tourné. La remettre en état et en sécurité demande un investissement important. “Nous voulons faire tourner l’unité dans des conditions de sécurité et de viabilité irréprochables, s’engage le Pdg. Nous allons faire un audit de l’installation et nous ne démarrerons pas l’activité avant d’avoir eu toutes les garanties et les agréments adéquats et même plus”.

Un consortium coté en bourse

Le consortium tunisien parait avoir une bonne assise. “Le consortium est coté en bourse, complète Sedki Chayata. Il compte 1000 collaborateurs en France, Malte, Grande Bretagne et Tunisie”. “Carora Fibres paiera ses impôts en France”, confirme-t-il  en réponse à l’interpellation du comité vérité et justice. Le groupe cherchait une usine de fabrication de fibre en France pour fournir ses usines tunisiennes. Il place à sa tête William Perrée, qui a été gérant de Geprom qui traitait les déchets d’emballages plastiques à Sainte-Marie-aux Mines de 2008 à 2012, puis à la direction de Cirval qui lui a succédé et qui récupère des déchets triés depuis 2012.

Pas de risque de pollution

Des articles dans la presse locale ont pointé cette dernière entreprise en 2014, pour un accident du travail où un ouvrier avait eu le bras avalé dans une machine. Les problèmes de sécurité et d’environnement avaient été dénoncés. Ce qui amène Dominique Humbert du Comité vérité et justice à interroger les dirigeants sur les garanties qu’ils apporteront dans ces 2 domaines sensibles. “Il y a eu des problèmes, mais ils ont été résolus et cette situation ne se reproduira plus, promet William Perrée. D’autre part, cette activité n’a pas de lien direct avec l’environnement. Il n’y a donc aucun risque de pollution”.

L’usine restera à la Médelle

L’usine dans le projet initial devait être domiciliée en Tunisie. “La ligne de production est intégrée dans le site de la Médelle. Le coût pour sortir cette machine, la transporter était énorme, explique Sedki Chayata. Après les rencontres avec les élus de la communauté de communes, il y avait une telle volonté de faire redémarrer l’activité sur le territoire vosgien, que nous avons changé notre fusil d’épaule et décidé de nous installer sur l’ancien site à Saulxures-sur-Moselotte”. Ce samedi officialisait l’installation à la Médelle par la signature du bail.

4 à 5M€ et une trentaine de personnes qualifiées

Pour installer une ligne de production comme celle-là, il faut compter 2 ans et demi, poursuit le Pdg. C’est du temps que nous gagnons et ici, il y a des gens qui ont un vrai savoir faire dans cette activité”. Une trentaine de personnes qualifiées pourraient être recrutées. Le consortium tunisien met dans le projet entre 4 à 5 M€. Ils fourniront la matière première et envisage déjà d’élargir le champ des utilisations aux bouteilles PET ( polyéthylène téréphtalate), à l’isolation thermique ou à d’autres créneaux.

D’autres développement projetés

Cette activité devrait créer une véritable dynamique sur le territoire avec une plateforme logistique et les développements attenants. Le Pdg projette également la création future d’un Centre de recherche et développement sur le secteur. L’énoncé de ces projets rend le sourire aux élus, à qui l’aventure Fibers a donné bien des sueurs froides. Après le drame, le site et son déclin était devenu un véritable cauchemar pour la Communauté de communes. Ce dénouement rend l’espoir au territoire, qui peut de nouveau laisser filtrer ses ambitions sous le regard attentif des citoyens qui ont été quelque peu échaudés.

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