Une cérémonie un peu particulière orchestrée en au-revoir. La loi sur le non cumul des mandats oblige les politiques à choisir entre leur territoire et l’Assemblée nationale. François Vannson a choisi le département. Vendredi, c’est une rétrospective rapide de ses 24 années parlementaires et un hommage à son action de député, qui était offerts avec beaucoup d’émotion aux habitants de la 3e circonscription
Patrick Lagarde, député successeur, attaque la cérémonie par un propos politique offensif.
La victoire de la droite, nécessaire mais pas acquise !
“Pour notre famille politique, 2016 a été marquée par l’organisation des Primaires. Avec 4 millions d’électeurs, le double de téléspectateurs aux débats, nous avons fait un premier pas pour combler l’immense fossé qui existe entre la politique et les Français ! La victoire de la droite et du centre est nécessaire pour le redressement de notre pays, mais elle n’est pas acquise ! Elle dépendra de 2 conditions, le rassemblement et défendre nos convictions avec une détermination totale !”
L’audace de se redresser
“La France n’est pas épargnée par les difficultés. Dans cette guerre, nous n’avons pas le droit d’être faible ! La France a toujours surmonté ces épreuves, parce qu’elle a opposé les valeurs de sa civilisation à la barbarie. Que les Français se saisissent de cette année électorale pour donner à la France, l’audace de se redresser sans craindre d’aller au bout de leur désir de fierté et de liberté !”.
Soyons ambitieux pour nos territoire
“Que 2017 permette les initiatives individuelles ou collectives, que ceux qui contribuent au développement économique soient respectés pour les risques qu’ils prennent, qu’au niveau européen, la France montre qu’elle est en mesure de prendre les reformes courageuses et indispensables, qu’au niveau international, elle retrouve son rang ! Je souhaite que nous puissions redonner espoir aux jeunes générations privées d’emploi et aux plus anciens qui portent l’histoire de notre pays. Soyons combattifs, exigeants, solidaires et ambitieux pour nos territoires !“.
Pas assis sur le couvercle !
Tour d’horizon par Valérie Jankowski des actions du département pour cette 3e circonscription. Elle met en avant un travail constructif et minutieux, managé avec professionnalisme et proximité. “Si toutes les personnes avec un coeur gros comme ça, étaient dans un panier, tu ne t’assiérais pas sur le couvercle !”, illustre-t-elle, s’adressant au président du Conseil départemental et député.
2000 jours de présence et 600 propositions de loi
Il reste à survoler 24 années de députation. C’est 2000 jours de présence, 2500 questions écrites et 600 propositions de loi, avec un investissement dans 2 commissions spéciales de lutte contre les exclusions et l’assurance maladie. François Vannson a travaillé sur un rapport sur le développement des emplois en zone montagne demandé par Laurent Wauquiez, sur l’enquête Outreau, la fusion gendarmerie et police en 2009.
La page ne se tourne pas aussi facilement
Il s’est battu contre la baisse des dotations aux collectivités, “qui payaient trop cher la contribution à l’effort de redressement de la nation”, pour sauver la maternité de Remiremont, “la plus grosse du département”, et faire avancer le projet d’infrastructure de la RN66 … “Après 24 ans de vie parlementaire, la page ne se tourne pas aussi facilement, avoue-t-il, la larme à l’oeil. Je pense, à mon frère, à mon père qui m’a transmis ses valeurs et ma femme Marie-Odile, avec qui nous sommes toujours allés à l’essentiel”.
Les pieds sur le territoire et les mains dans le cambouis
François Vannson a un pincement au coeur, de devoir quitter la vie parlementaire. “C’était une vie d’ouverture ! Le lundi, on rencontrait la mère de famille qui n’arrivait plus à nourrir sa famille et le mardi, tous les plus grands administrateurs et politiques”. Il tique sur la comptabilisation des interventions des députés et la médiatisation qui en est faites. “C’est important que le parlement garde son indépendance et exerce ses 3 fonctions régaliennes, représenter, voter les lois et contrôler le gouvernement. Il faut garder les pieds sur son territoire et les mains dans le cambouis. Le député doit être cette courroie de transmission entre le territoire et le temple du parlement”.
Il faut changer notre “logiciel”
Réforme oblige, il a dû choisir, mais il reste septique. “Je ne suis pas sûr que cette accélération de la vie politique donne assez de sérénité à la vision politique. Je ne suis pas sûr que toutes ces réformes qui se succèdent, aient apporté un plus ! Mais on ne doit pas rester figés. Il faut qu’on ait le courage de faire les réformes nécessaires, de changer notre “logiciel” !
C’est tout le modèle social qu’il faut faire évoluer
“Préserver les acquis sociaux oui, mais est-ce préserver un système qui fait 6M de chômeurs, une securité sociale très difficile à équilibrer et des jeunes qui vont faire leur vie ailleurs et des entreprises d’excellence tentées d’aller s’installer chez nos voisins ? C’est tout ce modèle social qu’il faut faire évoluer. Demain, nous avons besoin d’un président solide ! “.
Le 5e département qui investit le plus
“Les fonctions de président du Conseil départemental me passionnent. En un an et demi, nous avons engagé de grosses réformes. Le département est le 5e département de France qui investit le plus, on paie le RSA sans risque la cessation de paiement sur les 2 derniers mois de l’année, on continue à aider les collectivités et on s’oriente vers la modernité. Pour la 2e année consécutive, le budget est voté à l’unanimité et c’est possible parce que bous travaillons nos dossiers avec la minorité”, explique-t-il, fier d’avoir obtenu cette adhésion.
Le député qui est resté le plus longtemps
Remerciant ses collaborateurs et partenaires dont il apprécie la loyauté et la solidité montagnarde, “des gens solides qu’on ne fait pas trembler au premier coup de bise”, les militants qui l’obligent à ouvrir les yeux, il prend à bras le corps les prochains défis du territoire ! C’est l’école Vannsonnienne évoquée par sa collaboratrice, Laure Claude, lors d’un hommage rendu à ses années de travail commun. Entré à 29 ans, il aura été le lus jeune député de l’Assemblée, mais réélu sur 5 scrutins, il aura aussi été le député qui sera resté le plus longtemps en poste.
